Les revenus versés en 2011, confèrent aux SCPI un rendement moyen de 5,16%. Il atteint 5,27% pour les SCPI de rendement (5,47% pour les régionales) et tombe à 1,41% pour les SCPI de plus-values dont l’attrait repose sur la revalorisation du prix des parts. La moyenne ressort à 5,22 % pour les SCPI (hors fiscales). Toujours en raisonnant en pondération par la capitalisation les revenus distribués reculent de 3,84%.
Le prix des parts payé par les acquéreurs, pondérés par les capitalisations des SCPI, s’inscrit en léger retrait (-0,6 %). La baisse est un peu plus prononcée pour les classiques diversifiées (-1,52 %) tandis que les Régionales avec une progression des prix de 4,21 % ressortent comme les grandes gagnantes des SCPI de rendement en 2011. Toutefois la hausse de 17,4 % (contre 1,9 % en 2010) de la valeur des SCPI de plus-values les placent en haut du podium.
Le rendement offert moyen de 5,16% offert par les SCPI est plus de trois fois supérieur à l’érosion monétaire mesurée par l’inflation de l’an dernier (1,8 %). De même la rémunération des SCPI continue d’offrir une prime de risque consistante par rapport à celle des emprunts d’Etat (3,16%). A cet égard le contexte est fort différent de celui de 1994, début de la crise de l’immobilier, lorsque que la prime de risque était négative de 3,55% alors que le rendement des SCPI ne représentant que 0,59 % du coupon des OAT. Si la prime de risque mesurée en pourcentage fait apparaître un différentiel positif de 2 % face aux emprunts d’Etat ; en baisse régulière depuis deux ans (2,45 % en 2009) le ratio de couverture de 1,63 fois le rendement des OAT apparaît particulièrement attractif sur longue période.
Globalement si on regarde les indices de performance globale des SCPI, on constate une progression de 85% du prix des parts depuis le point bas de 1998. Le bilan depuis 1988 ne fait ressortir qu’une très modeste plus-value … de 5 % sur 23 ans. La performance globale cumulée sur cette période est heureusement plus convenable avec une multiplication par 4,19 grâce aux revenus versés. Depuis 1998, la progression atteint elle aussi près de quatre fois.
Les données statistiques de 2011 masquent cependant une grande diversité. Côté rendement (hors SCPI fiscales) Unidelta (CRCAM) procure un rendement de 6,67 %, Cifocoma 2 (groupe Sofidy) de 6,81 % et Unicep2 (FIP) culmine à 7,46 %. A l’opposé deux SCPI de BNP Paribas ont des rendements inférieurs à 4%.
Côté prix des parts, croissance Immo (groupe UFFI) dénature son nom avec un repli de 26,63 %et Lion SCPI (Amundi) abandonne 18,6 %. A l’opposé, Eiram (Cabinet Voisin) s’apprécie de 17,1%, Gene-Entreprise (Amundi) s’octroie 14,8%, Unicep 12,99 % et Sofipierre (Sofidy) 11,83 %, loin derrière L’Oustal des Aveyronnais (Amundi) qui prend la première marche du podium avec un progrès de 18,7 %.
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Christophe Tricaud
Journaliste économique et spécialiste reconnu de l’immobilier coté en Bourse, il a rejoint le site pierrepapier.fr fin 2011 en tant que rédacteur en chef. Il a participé au lancement des Assises de la pierre papier et a créé les Prix de la Pierre Papier. Il est décédé en juin 2016 des suites d’une longue maladie.