Jones Lang LaSalle, conseil en immobilier d’entreprise, dresse un bilan mitigé du premier semestre pour le marché des bureaux en Ile-de-France. La demande placée (vente et location aux entreprises) a progressé de 4 %, mais l’activité locative a ralenti au deuxième trimestre. « L’incertitude macro-économique n’incite pas à une franche reprise du marché locatif ». Les transactions supérieures à 5.000 m² sont en repli (28 contre 39 sur les six premiers mois de 2010) ; pour ce type de biens, les grands utilisateurs manifestent toujours leur intérêt pour les immeubles neufs ou restructurés. Le segment le plus actif a été celui des petites et moyennes surfaces. Paris et l’ouest francilien restent les secteurs de prédilection des utilisateurs ; dans le quartier central des affaires (QCA), le taux de vacances (5 %) est revenu à son plus bas niveau depuis deux ans et le taux de loyer « prime » du 7ème arrondissement rejoint celui du QCA.
Peu de changements sont attendus au second semestre ; « l’année 2011 s’inscrit globalement dans la lignée de 2010 ».
En revanche, en ce qui concerne le marché de l’investissement, un net redressement a été observé au deuxième trimestre ; « En Ile-de-France, 3,267 milliards d’euros ont été investis au premier semestre 2011, en hausse de 39 % par rapport au premier trimestre 2010 ». Ces investisseurs se focalisent toujours sur les bureaux et particulièrement sur Paris et le croissant ouest. On constate une bonne dynamique des VEFA (ventes en l’état futur d’achèvement, ou achats sur plan) prélouées ou en blanc, avec plus d’un tiers des capitaux investis sur le marché francilien. Les investisseurs français sont à l’origine de plus des trois quarts des transactions.
Les taux de rendement restent stables pour les meilleurs actifs, mais se dégradent pour les produits secondaires : « sur le triangle d’or, les taux prime à la fin du deuxième trimestre 2011 se positionnent toujours dans une fourchette comprise entre 4,75 % et 5,25 %, ils sont compris entre 5,50 % et 6 % sur le quartier d’affaires de La Défense et entre 5,75 % et 6,25 % dans le croissant ouest ».
Pour l’ensemble de l’année, un volume de transactions de 8 à 10 milliards d’euros, porté par les grandes opérations, paraît toujours envisageable.