Moins de flux de capitaux entrants. Mais également moins de rachats. La collecte nette des fonds immobiliers (SCPI, OPCI, UC immobilières) reste de ce fait en territoire positif pour le deuxième trimestre consécutif. La collecte brute et nette des SCPI, en revanche, recule (-11%). Mais le nombre de parts en attente reste stable. Datas…
La collecte nette des fonds immobiliers non cotés reste en territoire positif. Après un deuxième trimestre 2024 qui leur avait permis de repasser dans le vert -une première depuis le 3T 2023-, SCPI, OPCI et unités de compte immobilières affichent de nouveau un solde de souscriptions nettes en progression. De +239 M€, selon les dernières données publiées le 25 octobre par l’ASPIM et l’IEIF. On est donc loin, désormais, de l’impressionnant repli enregistré au 4e trimestre 2023 (-1,3 Md€ de décollecte nette). Mais tout aussi loin d’un retour à la situation qui prévalait avant la crise immobilière.
OPCI et UC immobilières toujours en décollecte nette
Côté OPCI et UC immobilières, la décroissance reste de fait toujours à l’ordre du jour. Pour les OPCI qui, rappelons-le, sont entrés en décollecte bien avant les deux autres catégories de fonds immobiliers -dès le 4e trimestre 2022-, le rythme des retraits s’atténue quelque peu. Ils n’ont perdu, au 3T 2024, « que » 404 M€. Contre 703 M€ au 2T. Mais, comme le rappelle l’ASPIM dans son communiqué, la décollecte nette cumulée des OPCI, sur 2024, atteint quand même 1,7 Md€. Et près de 5 Md€ sur la période 4T 2022/3T 2024… Pour les UC immobilières, la décollecte nette cumulée est moins impressionnante. -2,3 Md€ depuis la fin du 2T 2023… Au 3T 2024, cette décollecte nette s’est toutefois encore un peu accentuée. Passant de -118 M€ (2T 2024) à -164 M€.
Moins de rachats sur les SCPI
Comme au cours des trimestres précédents, les SCPI sont les seules à afficher une collecte nette positive. Leur niveau de souscriptions nettes (807 M€) s’affaisse toutefois par rapport au trimestre précédent (907 M€). Un repli qui s’explique, cette fois, par une baisse du volume de la collecte brute. Cette dernière revient à son niveau du 1er trimestre 2024 (1,1 Md€). Elle s’était hissée à 1,2 Md€ au 2T. La bonne nouvelle reste donc du côté des rachats. Ceux-ci affichent de nouveau une forte diminution par rapport au trimestre précédent. 264 M€ au 3T, contre 412 M€ au 2T 2024. Et, rappelons-le, 1,3 Md€ au 4T 2023… « Ce ralentissement des flux de rachats », dont se félicite l’ASPIM, se traduit positivement sur un autre indicateur problématique pour les SCPI : le volume des parts en attente.
SCPI : le niveau des parts en attente reste stable
Pour la première fois depuis plusieurs mois, il reste en effet stable d’un trimestre à l’autre, à 2,6 Md€. Mais ce « stock » représente toujours 2,9% de la capitalisation des SCPI. Un niveau, on le sait, très, très significativement supérieur à sa moyenne historique, inférieure, avant la crise, à 0,2% du marché[1]… Rien de nouveau, non plus, côté « responsables » de la situation. Le problème reste toujours concentré sur les mêmes SCPI. « 93 SCPI gérées par 18 sociétés de gestion avaient des parts en attente de retrait au 30 septembre », chiffre laconiquement l’ASPIM. Elles étaient 91 le trimestre précédent. Et 96 au 1er trimestre. Il s’agit donc globalement toujours des mêmes qu’au 2T 2024…
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A propos de l’ASPIM(i)
L’Association française des Sociétés de Placement Immobilier (ASPIM) représente et défend les intérêts de ses adhérents, les gestionnaires de fonds d’investissement alternatif (FIA) en immobilier (SCPI, OPCI et autres FIA « par objet »). Créée en 1975, l’ASPIM est une association à but non lucratif qui réunit tous les acteurs du métier de la gestion des fonds immobiliers non cotés. En France, au 31 décembre 2022, les FIA en immobilier représentaient une capitalisation totale de 314 milliards € et 4 millions d’épargnants
A propos de l’IEIF(i)
Créé en 1986, l’IEIF est un centre d’études, de recherche et de prospective indépendant spécialisé en immobilier. Son objectif est de soutenir les acteurs de l’immobilier et de l’investissement dans leur activité et leur réflexion stratégique, en leur proposant des études, notes d’analyses, synthèses et clubs de réflexion. L’approche de l’IEIF intègre l’immobilier à la fois dans l’économie et dans l’allocation d’actifs. Elle est transversale, l’IEIF suivant à la fois les marchés (immobilier d’entreprise, logement), les fonds immobiliers (cotés : SIIC, REIT ; non cotés : SCPI, OPCI, FIA) et le financement.
(i) Information extraite d’un document officiel de la société.
[1] Par exemple, 0,16% fin 2022, 0,15% fin 2020 et 0,12% fin 2019.