Thierry Sevoumians, directeur général de La Française AM Finance Services, revient sur les raisons du succès des fonds immobiliers. Et prédit un avenir toujours aussi brillant aux SCPI, sociétés civiles et autres unités de compte immobilières éligibles à l’assurance-vie. Point de vue.
En cette année très, très particulière, les produits immobiliers – SCPI et sociétés civiles – sont en grande forme. Et suscitent toujours un grand intérêt.
Un chiffre ?
Un chiffre : 100 milliards de capitalisation pour les SCPI et les sociétés civiles. D’autres chiffres ? Un million de personnes détentrices de parts de SCPI dans l’assurance vie. Et jusqu’à trois millions de personnes détentrices de fonds investis en immobilier, si l’on cumule détenteurs de SCPI et de sociétés civiles. Donc, voilà, si l’on n’appelle pas ça un succès pour les produits immobiliers… Je pense, quant à moi, que c’est un résultat absolument fabuleux.
Quel est l’intérêt des fonds immobiliers ?
Le point intéressant, c’est effectivement de savoir ce qu’y trouvent les clients. D’un côté, le client trouve une performance associée à un risque qui est absolument idoine. Deuxième point, il a accès à des produits qui ont une maturité extrême. Exactement comme les valeurs mobilières. Ces produits immobiliers bénéficient en outre aujourd’hui d’un traitement dans l’assurance-vie qui n’a jamais été égalé par les assureurs.
C’est-à-dire ?
Les conseillers ont véritablement intégré l’immobilier comme une classe d’actifs à part entière dans leurs préconisations. Et, en fin de compte, dans leur diversification. Et puis, surtout, les assureurs lui assurent un « traitement », un intérêt, sans aucune commune mesure avec le passé. L’immobilier entre désormais largement dans les réponses possibles à la thématique de l’épargne retraite. Thématique qui, à mon sens, sera grandement à l’origine des flux d’épargne futurs.
Pourquoi cet engouement pour l’immobilier ?
On peut effectivement s’interroger. Mais la réponse est simple. Parce qu’il y a d’un côté des gérants qui développent des gestions hypra professionnelles. Et très conservatrices dans leur mode de gestion. Et donc, de l’autre, des produits SCPI qui, en termes de réserves -à La Française notamment, mais aussi pour l’ensemble du marché- accumulent l’équivalent d’un an de distribution. Cette stratégie conservatrice a également été appliquée en termes de gestion du prix des parts. En ce qui nous concerne, nous avons de fait été conservateurs. Nous n’avons pas « poussé » à l’augmentation des prix de souscription. En prévision des périodes à venir. Nous nous situons donc plutôt en bas de fourchette, par rapport aux valeurs de reconstitution. J’ajoute que, plus globalement, ces produits -les SCPI- sont construits pour servir un revenu de manière résiliente.
Quel comportement pour les supports immobiliers face à l’inflation et à la hausse des taux ?
Ce sont des questions légitimes. Qui méritent trois réponses :
- La première est l’indexation des loyers. On parle aujourd’hui d’une indexation de l’ordre de 5%. Ce qui est largement admissible par les locataires de nos immeubles, compte tenu de leur typologies.
- Le deuxième est le niveau des réserves. Qui représentent, je l’ai dit, pratiquement un an de distribution pour les bonnes SCPI
- Et enfin, les niveaux actuels de valorisation des parts. Qui laissent de la marge, puisqu’elles se situent à un peu moins de 10% en deçà des valeurs de reconstitution, pour les bonnes SCPI.
En conclusion ?
Alors, aujourd’hui, je suis confiant pour ces produits immobiliers. Je crois qu’il faut continuer à les intégrer dans les allocations. Car l’immobilier est véritablement adapté. A mon avis, il faut donc continuer à intégrer l’immobilier dans ses préconisations. Notamment lorsque ces fonds immobiliers sont en phase avec les défis de demain…
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Les changements majeurs liés aux défis environnementaux et sociétaux sont autant d’opportunités de reconsidérer l’avenir. Les nouveaux leviers identifiés constitueront la croissance et la performance financière de demain. C’est dans cet esprit que La Française, groupe de gestion, forge ses convictions d’investissement et conçoit sa mission. Organisé autour de 2 piliers que sont les « actifs financiers » et les « actifs immobiliers », La Française se développe auprès d’une clientèle institutionnelle et patrimoniale en France et à l’international. La Française gère plus de 50 milliards d’euros d’actifs à travers ses implantations à Paris, Francfort, Hambourg, Londres, Luxembourg, Madrid, Milan, Séoul et Singapour. (30/06/2022). La Française est une filiale de la Caisse Régionale du Crédit Mutuel Nord Europe (CMNE), membre du Crédit Mutuel Alliance Fédérale (Notations LT A+/Aa3/AA- de S&P (12/2021) / Moody’s (02/2022) / Fitch (05/2022).
(i) Information extraite d’un document officiel de la société.