Les dividendes versés par les SCPI au 1er trimestre 2022 ont progressé de 2,4% par rapport au 1er trimestre 2021. 48% d’entre elles ont augmenté leurs acomptes. Autre critère d’appréciation de leurs performances : 19% ont revalorisé le prix de leurs parts. Statistiques…
Le dernier communiqué de l’ASPIM, publié le 17 mai, fait pour la première fois, le point sur les performances trimestrielles des SCPI. Selon l’association, les dividendes qu’elles ont versés au titre du 1er trimestre 2022 ont progressé. De +2,4%, en moyenne pondérée par les capitalisations, par rapport à ceux distribués au 1T 2021. L’ASPIM précise en outre la répartition entre les bons et les mauvais élèves en matière de distribution…
48% des SCPI ont versé un dividende en hausse au 1T 2022
Les bons, logiquement, sont clairement majoritaires. 48% des SCPI affichent en effet des dividendes en hausse. Leur progression, toujours en moyenne pondérée, ressort à 13%. Les SCPI qui n’ont pas augmenté leurs dividendes représentent un tiers de l’échantillon (30%). Les mauvais élèves (22% de l’échantillon) affichent quant à eux des dividendes en baisse de 9%. Les chiffres de l’ASPIM corroborent peu ou prou l’analyse du courtier France SCPI, publiée quant à elle le 5 mai dernier. France SCPI estimait alors le Taux de Distribution[1] annualisé 2022 des SCPI – sur la base des distributions du 1er trimestre – à «un très humble 4,25%». Humble, car inférieur au TD 2021, finalement fixé à 4,49%. Mais un taux néanmoins, lui aussi, supérieur à l’estimation établie par France SCPI au titre du 1er trimestre 2021 (3,98%).
La performance globale des SCPI ressort à +1,41% sur le 1er trimestre
Pour France SCPI, en revanche, les SCPI ont fait preuve de « leur prudence habituelle » sur ce premier trimestre. Face à une situation économique et géopolitique incertaine, et fortes des expériences passées, elles ont préféré servir un « dividende minimum ». Cette stratégie, selon le courtier, pourrait perdurer. Au moins jusqu’à la fin du 3etrimestre. Un rééquilibrage, positif, devrait toutefois intervenir en fin d’année, estime le courtier. Toujours est-il que, pour l’heure, le rendement courant des SCPI, mesuré par l’indice EDHEC IEIF immobilier d’entreprise France[2], ressort à 1,06% sur le 1er trimestre. Ce dernier, qui dissocie rendement et valorisation, estime également que les parts des SCPI se sont revalorisées de 0,35% au 1T 2022. Portant donc la performance globale des SCPI à 1,41% sur les trois premiers mois de l’année. Contre + 0,86% sur le premier trimestre 2021[3].
Augmentation du prix des parts pour 19% des SCPI
Mais, là encore, il y a des bons et des mauvais élèves parmi les SCPI. Selon les données fournies par l’indice EDHEC IEIF, 76% des SCPI n’ont pas connu de modification de la valeur de leurs parts sur le 1T 2022. Mais 5% ont enregistré une baisse de prix. Et pas des moindres. Puisque le recul, en moyenne pondérée, s’établit à 2,4%. Les SCPI « haussières » l’emportent néanmoins. 19% de l’échantillon enregistrent en effet une augmentation de prix. De +1,6%, en moyenne pondérée…
Lire aussi
Le Taux de Distribution 2021 des SCPI révisé à 4,49%
Performances globales 2021 des fonds immobiliers : les SCPI font la course en tête
A propos de l’ASPIM(i)
L’Association française des Sociétés de Placement Immobilier (ASPIM) représente et défend les intérêts de ses adhérents, les gestionnaires de fonds d’investissement alternatif (FIA) en immobilier (SCPI, OPCI et autres FIA « par objet »). Créée en 1975, l’ASPIM est une association à but non lucratif qui réunit tous les acteurs du métier de la gestion des fonds immobiliers non cotés. En France, au 31 décembre 2021, les FIA en immobilier représentaient une capitalisation totale de 280,5 Md€.
A propos de l’IEIF(i)
Créé en 1986, l’IEIF est un centre d’études, de recherche et de prospective indépendant spécialisé en immobilier. Son objectif est de soutenir les acteurs de l’immobilier et de l’investissement dans leur activité et leur réflexion stratégique, en leur proposant des études, notes d’analyses, synthèses et clubs de réflexion.
L’approche de l’IEIF intègre l’immobilier à la fois dans l’économie et dans l’allocation d’actifs. Elle est transversale, l’IEIF suivant à la fois les marchés (immobilier d’entreprise, logement), les fonds immobiliers (cotés : SIIC, REIT ; non cotés : SCPI, OPCI, FIA) et le financement.
(i) Information extraite d’un document officiel de la société
[1] Le Taux de Distribution, conforme aux nouvelles recommandations de l’ASPIM, est égal au rapport entre le dividende brut versé au titre de l’année écoulée et la valeur des parts au 1er janvier de cette même année de référence.[2] L’indice EDHEC IEIF immobilier d’entreprise France est un indice transactionnel mensuel représentatif du marché de l’immobilier d’entreprise en France. Il mesure la performance des parts effectivement échangées d’un portefeuille agrégé de fonds immobiliers non cotés. Il se présente sous deux formes : l’indice des prix (nu) ; et l’indice revenus réinvestis (brut). Son historique remonte au 31 décembre 1980.
[3] Et une progression globale de 4,42% sur l’ensemble de l’année 2021 pour l’indice EDHEC IEIF immobilier d’entreprise France