Selon le dernier pointage des Notaires du Grand Paris, les ventes de logements anciens en Ile-de-France ont reculé en rythme trimestriel. Les prix continuent de progresser. Mais plus modérément. Surtout à Paris, où la baisse est toujours à l’ordre du jour. Chiffres.
Depuis le 2e trimestre, la classe d’actif « résidentiel » attire, on le sait, un peu moins les investisseurs institutionnels. Qui préfèrent, d’ailleurs, de plus en plus le segment des logements neufs (75% de leurs investissements). Le marché de l’ancien, davantage drivé par les particuliers, résiste mieux.
Logement : tassement des transactions en régions, repli en Ile-de-France
En régions, selon l’indice Notaires-Insee du 2e trimestre 2022, le volume annuel des transactions n’accuse qu’un léger tassement. Les prix continuent de grimper. Moins vite, toutefois. La hausse annuelle n’était plus, à la fin du 2e trimestre, que de +6,8%. Contre +7,3% à la fin du 1er trimestre. Autour de Paris, le ralentissement est plus patent. Selon, cette fois, les dernières statistiques mensuelles des Notaires du Grand Paris, 54 000 logements anciens ont été vendus en Ile-de-France entre mai et juillet 2022. C’est 7% de moins que sur la même période, un an plus tôt. Toutefois, comme le soulignent les notaires, « ce chiffre cache d’assez fortes disparités selon les marchés ».
La « maison individuelle » a moins la cote
Celui de la « maison », qui avait atteint des sommets depuis la crise sanitaire, est clairement désormais en retrait. De -14% sur la période. Il semblerait – les notaires penchent évidemment pour cette hypothèse- que l’engouement dont avait bénéficié « l’habitat individuel avec jardin » soit enfin retombé. Le volume des ventes serait donc en train de revenir « vers leur tendance de longue période ». Les appartements, eux, résistent plutôt bien. Sur un an glissant, les transactions n’ont baissé que de 3%. A Paris intra-muros, elles ont même progressé, comme au cours des mois précédents. De plus 5% sur un an. « Le niveau d’activité reste très soutenu. Il est de 18% au-dessus de la période mai-juillet des 10 dernières années », analysent les Notaires du Grand Paris.
Les prix des logements augmentent toujours, sauf à Paris
Côté prix, en revanche, les tendances s’inversent. Sur un an glissant (à fin juillet), les prix des logements anciens continuent, globalement, d’augmenter (+1,6%). « A un rythme plus modéré que les mois précédents », soulignent les notaires. Mais cette hausse est tirée par … les maisons individuelles. Leur prix affiche une hausse de +4,9% sur l’ensemble de l’Ile-de-France. Et jusqu’à +5,2% en Grande Couronne. Cette dernière voit d’ailleurs une revalorisation globale de tous les segments de marché. Le prix des appartements y progresse de +3,2%. Ce n’est pas le cas à Paris intra-muros. Les prix des logements anciens, en baisse depuis novembre 2020, continuent de s’effriter.
Le mètre carré parisien toujours au-dessus des 10 000 €
Selon les notaires, le prix moyen au mètre carré parisien s’établissait à 10 590 € en juillet 2022. En baisse annuelle de -1,4%. Les projections établies par les études estiment qu’il pourrait légèrement remonter au cours des prochains mois. Jusqu’à 10 680 € en novembre. Selon l’indice PARISSQM, il était d’ailleurs évalué à 10 792 € au 23 septembre dernier. Le mètre carré parisien reste donc toujours au-delà de la barre symbolique des 10 000 €, qu’il avait franchie en septembre 2019. Mais pour combien de temps encore ?
Lire aussi
Immobilier résidentiel : ralentissement « conjoncturel » au 2T 2022
Résidentiel en Ile-de-France : une baisse des prix s’amorce pour les logements franciliens
Le résidentiel, 79% de la valeur de l’immobilier mondial…
L’immobilier d’investissement affiche un rendement de 3,4% sur le 1er semestre 2021
L’immobilier résidentiel poursuit sa percée auprès des institutionnels
A propos des Notaires du Grand Paris(i)
Les Notaires du Grand Paris est la dénomination commune aux 5 Chambres départementales franciliennes de notaires. Au total, ce sont 3 000 notaires, 10 000 collaborateurs qui exercent au sein de 850 études sur les 8 départements d’Ile-de-France.
(i) Information extraite d’un document officiel de la société