SCPI, OPCI et sociétés civiles immobilières ont acquis pour 2,1 Md€ d’actifs durant les 3 premiers mois de l’année 2022, selon les dernières statistiques publiées par l’ASPIM. Contre 10,1 Md€ sur l’ensemble de l’exercice 2021. La part des investissements hors de France représente toujours plus du tiers de leurs acquisitions.
L’ASPIM communique pour la première fois sur les acquisitions et les cessions réalisées par l’ensemble des fonds immobiliers non cotés grand public. Selon l’association, ces derniers ont acquis 10,1 Md€ d’actifs en 2021. Et opéré 2,3 Md€ de cessions. Dans ce total, les SCPI se taillaient la part du lion.
Les fonds immobiliers moins acheteurs au 1er trimestre 2022
L’ASPIM-IEIF les créditait en effet précédemment de 7,8 Md€ d’investissements. Moins, en l’occurrence, qu’en 2020 (8,4 Md€). Et moins qu’en 2019, historique en termes de collecte et d’investissements (9,2 Md€). L’année 2021 avait d’ailleurs été « sauvée » par un 4e trimestre particulièrement vigoureux. Les SCPI avaient alors réalisé pour environ 3 Md€ d’acquisitions. Contre environ 1,5 Md€ en moyenne sur les trois premiers trimestres. Les chiffres publiés par l’ASPIM sur le 1er trimestre 2022 tendent à prouver que les SCPI ont été moins acheteuses en ce début d’année. L’association chiffre en effet les acquisitions de l’ensemble des fonds immobiliers non cotés grand public (SCPI, OPCI, et sociétés civiles en unités de compte immobilières) à 2,1 Md€. Ces derniers auraient également procédé à 320 M€ de cessions.
Baisse significative des investissements en bureaux
Les types d’actifs plébiscités par les fonds immobiliers au 1T 2002, comparativement à l’ensemble de l’exercice 2021, n’ont pas considérablement changé. A l’exception, notable, de la catégorie bureaux. Cette dernière représentait 61% de leurs investissements l’an dernier. Mais seulement 44% début 2022. Pour le reste, à part une hausse sensible des secteurs « hôtels, tourisme et loisirs », passés de 3% à 13% des opérations, la répartition sectorielle des investissements des fonds immobiliers non cotés est assez constante. Ils privilégient malgré tout toujours majoritairement les bureaux. Puis la santé/éducation, et les commerces (environ 14% chacun). Puis le tourisme, le résidentiel (12%, en rebond ce trimestre), et la logistique (entre 3% et 4% de leurs investissements).
L’international représente toujours le tiers des investissements des fonds immobiliers
Pas de révolution non plus dans la répartition géographique des investissements des fonds immobiliers. L’international, comme en 2021 (33%), représente toujours environ le tiers de leurs acquisitions (35% au 1T 2022). C’est toujours l’Allemagne (51%) qui concentre l’essentiel de leurs opérations. Même si ce pays avait un peu perdu de sa suprématie l’an dernier, tout du moins chez les SCPI. Mais les véhicules spécialisés, comme par exemple Eurovalys, y sont d’ailleurs toujours aussi actifs. Suivent le Royaume-Uni, les Pays-Bas, et l’Europe du Nord. L’Europe du Sud (Espagne et Italie) représente environ 10% du total investi hors de France par l’ensemble des fonds immobiliers non cotés.
Montée en puissance de l’investissement en régions
On observe en revanche l’accentuation d’un phénomène déjà patent l’an dernier, sur le segment des SCPI : la montée en puissance de l’investissement régional, aux dépens de Paris et de sa périphérie. En 2021, les SCPI avaient investi à hauteur de 30,4% en province. Contre 23% en 2020. L’ensemble des fonds immobiliers semblesuivre la même tendance au 1T 2022. En 2021, leurs investissements en régions représentaient 29% du total de leurs acquisitions. C’est 44% au 1er trimestre. Si Paris intra-muros résiste (10% vs 7% en 2021), la région parisienne s’effondre : 11% vs 31%. Les fonds immobiliers non cotés sont donc à l’image du marché des investisseurs. Qui préfèrent de plus en plus les régions. Et de moins en moins les bureaux franciliens mal situés ou obsolètes…
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A propos de l’ASPIM(i)
L’Association française des Sociétés de Placement Immobilier (ASPIM) représente et défend les intérêts de ses adhérents, les gestionnaires de fonds d’investissement alternatif (FIA) en immobilier (SCPI, OPCI et autres FIA « par objet »). Créée en 1975, l’ASPIM est une association à but non lucratif qui réunit tous les acteurs du métier de la gestion des fonds immobiliers non cotés. En France, au 31 décembre 2019, les FIA en immobilier représentaient une capitalisation totale de 231 milliards d’euros.
(i) Information extraite d’un document officiel de la société