Économie, finance, immobilier, l’ambiance médiatique est-elle en phase avec la réalité telle que nous la vivons?
Bonjour !
Aujourd’hui, je vous propose de partager mon étonnement.
Nous sommes tous baignés dans les actualités économiques, financières, immobilières, et je ne peux m’empêcher d’être surpris par le décalage incroyable entre :
- D’une part ce que nous vivons concrètement
- Et d’autre part les incertitudes et inquiétudes dont nos têtes sont remplies
Essayons un instant d’oublier tout le bruit sur la croissance molle, sur les taux d’intérêts et les Banques centrales, sur la guerre commerciale avec la Chine, sur la croissance américaine qui va s’arrêter un jour, sur le Japon qui n’en sort pas, sur les risques écologiques et climatiques, etc. etc. etc.
Voilà, on éteint la sono
Qu’avons-nous sous les yeux, dans nos métiers ?
- L’immobilier ? Le marché est porteur, les prix du logement tiennent, ils sont soutenus par la demande. Les prix de l’immobilier d’entreprise aussi. La construction va bien. Il y a beaucoup d’investissement, de la part des particuliers comme des institutionnels. Les taux bas font souffler une brise favorable.
- La finance ? Bon, la Bourse n’est pas facile, mais c’est sa nature. En tout cas elle n’est pas du tout en train de s’effondrer.
- Les emprunts d’État ? Leurs taux sont faibles, voire légèrement négatifs, ce qui veut dire qu’ils sont largement souscrits.
Autrement dit les conditions dans lesquelles nous exerçons nos métiers n’ont jamais été aussi favorables.
Et c’est là le problème ! Car si maintenant on remet la sono, les questions tombent, lourdes, terribles : est-ce que cela va durer ? Quand et où la crise va-t-elle frapper ? Quel accident nous attend au tournant ? Et nous voilà paralysés à nouveau.
Préparons l’avenir
Éteignons à nouveau la sono.
L’histoire montre que, quand tout va à peu près bien, il y a deux règles majeures :
- Première règle, personne ne sait jamais combien de temps cela va durer. Les « trente glorieuses », de l’après-guerre au début des années soixante-dix, en sont un bel exemple. Plus récemment, la croissance américaine actuelle dure depuis dix ans : régulièrement des économistes nous ont dit que ce n’était pas normal, qu’elle allait s’arrêter, mais elle continue ! Pourquoi pas six mois encore, pourquoi pas cinq ans ? Personne n’en sait rien. Alors, les taux d’intérêts faibles peuvent durer quelques mois, ou dix ans…
Il y a toujours des gens qui font les intéressants en annonçant la catastrophe. C’est sûr, un jour il se passera quelque chose, et alors ? Si cela arrive dans dix ans, pourquoi se démoraliser maintenant ?
- Deuxième règle, préparer l’avenir. C’est dans ces périodes que l’on investit, autrement dit on met les conditions à profit pour améliorer le parc immobilier, pour faire des grands chantiers – le Grand Paris en est un merveilleux exemple –, on consolide les entreprises. Si l’on est un particulier on optimise son patrimoine ou on le constitue. Quand un jour la vie sera moins favorable, eh bien, on héritera de ce que l’on aura fait quand on le pouvait.
Économie, finance, immobilier…et plus
Toujours sono éteinte, on peut dire que la société française, pour l’instant, bénéficie de conditions assez exceptionnelles. C’est le moment d’investir, de préparer un budget public moins tendu, de préparer la réduction des prélèvements obligatoires, de préparer aussi la réduction des dépenses énergétiques. C’est le moment, oui, d’investir dans les grands enjeux de long terme : l’éducation, le vivre ensemble, le respect de l’environnement. Ce qu’on aura fait ne sera plus à faire, ne laissons pas passer l’opportunité !
Voilà, objectivement, les choses ne vont pas si mal que cela. Pas la peine de se prendre la tête, la réalité s’en chargera le moment venu !
Remettez la sono si vous voulez, ce qu’on appelle « l’actualité » pourra vous donner des frissons, autant que vous en voudrez.
Je vous souhaite une très, très bonne journée
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