Bonjour,
Ces jours-ci, dans notre beau pays, l’actualité, qu’elle soit politique ou économique, est plutôt de nature à nous démoraliser. Il semble que la médiocrité soit au pouvoir.
Et pourtant, savez-vous qu’en 2016, en matière de SCPI et d’OPCI, il s’est passé la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe, la plus singulière …. vous l’avez compris je pourrais continuer ainsi pendant de longues minutes en reprenant mot à mot le début de la fameuse lettre de Madame de Sévigné.
Oui, il s’est passé quelque chose de nouveau et de très intéressant en matière d’investissement immobilier. Pour comprendre l’importance de l’événement, il faut d’abord décrire le contexte.
Le contexte est le suivant. Dans tous les pays avancés, aux Etats-Unis, en Europe, en Australie, au Japon, les sociétés sont aux prises avec un problème insoluble : d’un côté on se réjouit de l’allongement de la vie, et de l’autre on est pris de vertige devant la difficulté du financement des retraites.
Cela fait longtemps que la plupart des dirigeants – sauf en France – l’ont compris : aucune économie n’aura les moyens de financer ses retraites. Cela fait longtemps donc, que les américains, les anglais, les hollandais et autres japonais ont tiré la seule conclusion possible : puisqu’on ne pourra pas financer nos retraites, faisons-les payer par les autres. C’est la raison pour laquelle les fonds de pensions de tous les pays achètent, hors de chez eux, entreprises et immeubles.
Conséquence : nous Français, nous paierons nos retraites de base, nous paierons nos retraites complémentaires et, avec les dividendes de nos entreprises et les loyers de nos immeubles, nous paierons une partie de la retraite des anglais, une partie de celle des hollandais, une partie de celle des allemands, sans oublier les américains, les japonais et depuis peu les Chinois. Autant dire que notre niveau de vie va souffrir.
Mais voilà la grande nouvelle de 2016 : à leur échelle les SCPI et les OPCI ont rendu la politesse aux fonds de pensions de tous les pays et sont partis, avec l’épargne collectée en France, à la conquête des marchés immobiliers européens ! Cela veut dire que des entreprises allemandes, hollandaises, espagnoles, etc. vont payer des loyers qui vont revenir en France sous forme de revenus. En 12-18 mois à peine, les SCPI ont constitué hors de France près de 1 milliard d’euros d’actifs immobiliers et les OPCI près de 3 milliards. C’est encore infime, mais si le mouvement s’accélère, si la pierre papier française s’investit massivement en Europe et peut-être un jour plus loin, elle aura réalisé deux objectifs : d’une part une meilleure diversification, ce qui est toujours bien, d’autre part et surtout l’allègement de la charge qui pèse sur l’économie française pour les compléments de revenus dans le cadre de la retraite.
Le mouvement qui s’est amorcé en 2016 est extrêmement positif. En matière de préparation de l’avenir, et en particulier de financement des retraites, les professionnels sont donc bien meilleurs que les politiques. On le savait déjà, mais cela veut dire qu’il y a quand même, malgré tout, de bonnes nouvelles !