Bonjour,
Aujourd’hui je vous propose de revenir aux sources, back to basics comme diraient nos amis américains, à propos des placements immobiliers de pointe.
Nous allons parler de finance et d’immobilier.
Commençons par le début, l’origine du mot « finance ». Pour les quelques uns de nos auditeurs qui ne le sauraient pas, le mot finance semble avoir été créé à l’origine dans le domaine de l’immobilier et pour l’immobilier. C’était au tout début du 13ème siècle, la réalisation de châteaux-forts était une opération longue, difficile et il fallait réussir à terminer la construction, il fallait la finir d’où l’apparition du terme finer, trouver les moyens de finir… de là les mots finance et financier. C’est donc l’immobilier qui a donné à la langue française le mot de finance, puis le français l’a donné à l’anglais et maintenant le mot est connu dans le monde entier.
L’une des grandes innovations de la finance, c’est la mise en place de marchés organisés pour apporter des ressources aux Etats et aux entreprises. Le lien avec l’immobilier ? C’est pourtant simple, on dit que le baron Haussmann a refait Paris, et c’est vrai ! Mais il fallait de l’argent pour les chantiers considérables qu’il avait suscités. Ont donc été lancées en Bourse des sociétés, les Foncières, qui ont levé beaucoup de capitaux et ont reconstruit des quartiers entiers de Paris, de Lyon et de Marseille. Les lointaines descendantes de ces Foncières, ce sont les SIIC d’aujourd’hui (les sociétés d’investissement immobilier cotées). La nature et la tradition des SIIC, c’est la Bourse au service de l’immobilier, au service de la ville.
Mais il y a eu, dans les années 70-80, une autre grande innovation financière : la gestion collective, ce qu’on appelle les OPCVM (Organismes de Placements Collectifs en Valeurs Mobilières) :
- accès avec une somme modeste à la sécurité et à la diversification d’un grand portefeuille,
- et gestion professionnelle donc pas besoin de s’en occuper soi-même.
Le lien avec l’immobilier ? Il est double :
- D’abord les SCPI (sociétés civiles de placement immobilier) n’ont rien fait d’autre que d’appliquer à l’immobilier, pour un placement purement immobilier, la belle idée de la gestion collective. Un transfert de technologie en quelque sorte.
- Ensuite l’OPCI (organisme de placement collectif en immobilier), beaucoup plus récent, est l’élargissement de l’OPCVM à l’immobilier : on met dedans, en plus des titres financiers, des immeubles et au lieu de l’appeler OPCVM pour valeurs mobilières, on l’appelle OPCI pour immobilier.
Finalement, quand on achète des SIIC, des SCPI ou des OPCI, on est à la fois dans le domaine de la finance et dans celui de l’immobilier. L’immobilier apporte des actifs réels, immergés très concrètement dans les évolutions économiques et sociétales. La finance apporte la souplesse à l’entrée et à la sortie, la transparence aussi, ainsi que la mutualisation des risques et la gestion professionnelle. A partir de là se déclinent les caractéristiques, les atouts et les limites de chacun des produits en particulier.
Précisons qu’avec trois formules au lieu d’une, la France dispose d’un arsenal extrêmement efficace. L’épargne française aime la pierre ? Eh bien elle peut y aller en bénéficiant des aspects positifs de la finance. Une fois n’est pas coutume, sur ce terrain, notre pays est un modèle en Europe.
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