La FNAIM vient de publier son étude annuelle sur le parc des logements en France. Elle y intègre, pour la première fois, un baromètre des performances énergétiques. Chiffres clefs…
C’est un panorama exhaustif des logements que dresse la dernière étude de la FNAIM, publiée le 12 avril dernier. Ses chiffres sont certes arrêtés au 1er janvier 2022. Mais ils illustrent parfaitement l’évolution du parc de logements existants. En nombre, bien sûr. Mais aussi en nature, en destination, en localisation, en valeur…
36,6 millions de logements en France en 2022
La première donnée est le nombre de logements : 36,6 millions. Soit 0,9% de plus qu’au 1er janvier 2021. « Depuis trente ans, son effectif augmente en moyenne de 1 % par an. En dix ans, le nombre de logements a augmenté de 10,2 %. Soit 3,4 millions de logements supplémentaires », détaille la FNAIM. Chaque année, le parc total est donc incrémenté d’environ 340 000 logements. Alimenté, essentiellement, par les constructions nouvelles. Ce parc est majoritairement composé de résidences principales (82%). Le solde est utilisé comme résidence secondaire (10%), ou demeure vacant (8%). Ces logements vacants sont en hausse constante depuis 10 ans, souligne la FNAIM (7,5% en 2012). Mais la France reste, de ce point de vue, dans la moyenne européenne.
55% des logements sont des maisons
Elle s’en distingue toutefois nettement quant à la nature des logements. En France, 55% des logements sont des logements individuels (maisons seules ou mitoyennes). Bien plus que dans la plupart des pays d’Europe. Le taux de propriétaires occupants se situe quant à lui à 57,4% en 2022. Il est dans la moyenne européenne. Mais en légère régression depuis 2015 (57,8%). Surtout, ce taux de propriétaires est bien plus faible dans les 10 principales métropoles françaises. A Paris, seuls 33,4% des occupants sont propriétaires de leur logement. Et encore moins à Strasbourg (27,5%). A l’inverse, les grandes métropoles accueillent de plus en plus de logements meublés. Ce type de location a beaucoup augmenté ces dernières années.
Plus de 16% des logements anciens sont des passoires thermiques
Sa part, au sein du secteur locatif privé, est passée de 8,7% en 2006 à 12,3 % en 2019. Dans les grandes villes, la progression est beaucoup plus sensible. Elle a quasiment doublé à Bordeaux (12,2% vs 6,9%). A Paris, elle est passée de 14,2% à 24,9%. La FNAIM donne aussi des informations encore plus à jour sur les étiquettes énergétiques des logements. Pour mémoire, plus de deux millions de DPE (Diagnostics de Performance Energétique) sont réalisés chaque année[1]. Fin 2022, seul 1% du parc existant est classé « A ». 3% obtiennent la note « B ». Il s’agit évidemment essentiellement de logements neufs. La plupart des logements anciens ont un DPE compris entre C et E. Et environ 16% sont considérés comme des passoires thermiques (DPE « F » ou « G »). Rappelons que ces derniers seront interdits à la location respectivement en 2028 (« F ») et 2025 (« G »).
1 109 000 transactions en 2022
Concernant l’évolution des transactions, la FNAIM rappelle que le chiffre de 2022 (1 109 000 ventes) est en légère baisse par rapport à 2021. Dont le chiffre ( 1 177 000) constitue un record absolu. La fédération s’attend à un « retour à la normale » en 2023. Côté prix, elle rappelle qu’ils ont « beaucoup » progressé ces dernières années. De +27,2% en moyenne en France. Et jusqu’à +119% en Irlande. Un mouvement haussier aujourd’hui clairement stoppé. Dans une autre étude, plus conjoncturelle, la FNAIM estime que les prix ont baissé de 0,3% au mois de mars 2023. Et ce, à la différence des mois précédents, dans « tous les territoires ». Les prix à Paris, dont la décrue s’est amorcée depuis 2021, sont quant à eux en recul de 2,4% sur un an glissant…
L’étude complète de la FNAIM
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A propos de la FNAIM(i)
La Fédération Nationale de l’Immobilier (FNAIM) est la première organisation syndicale des professionnels de l’immobilier reconnue représentative dans la branche de l’immobilier avec plus de 43 000 salariés. Ses adhérents exercent tous les métiers de la transaction, de la gestion, de la location, de l’expertise, du diagnostic, etc. Créée en 1946, elle est présente sur l’ensemble du territoire par son maillage de Chambres départementales et régionales. Les statistiques qu’elle établit à partir des données recueillies auprès de ses adhérents et qu’elle diffuse gratuitement permettent de suivre au plus près l’évolution des marchés du logement en France. À la fois référence et partenaire, la Fédération veut faire partager une vision positive, équilibrée et sociale de l’immobilier. La FNAIM fait partie du Conseil National de la Transaction et de la gestion immobilières (CNTGI).
(i) Information extraite d’un document officiel de la société.
[1] L’ADEME (Agence de la Transition Écologique) met en open data les données de l’ensemble des DPE réalisés en France métropolitaine.