Les conditions d’un rebond -fort- des foncières cotées sont réunies, estime Laurent Saint Aubin, spécialiste de l’immobilier coté chez Sofidy. Pour des raisons purement boursières. Mais aussi parce que des signaux « faibles », mais positifs, sur les marchés immobiliers sous-jacents, se multiplient. Analyse.
Les conditions d’un rebond fort des foncières paraissent réunies
- Une accentuation de la perspective de baisse des taux directeurs par les banques centrales, dans un environnement marqué par la multiplication de signaux de ralentissement outre-Atlantique. Cette perspective devrait favoriser une baisse des taux courts. Et entraîner un début d’arbitrage des placements qui les utilisent (fonds monétaires, fonds datés, produits structurés à capital garanti…) vers des produits plus longs. Un mouvement dont les foncières cotées pourraient tirer parti compte tenu d’un rendement brut moyen du dividende, en zone euro, de 5,8%[1].
- Un recul des valeurs d’actifs proche de son terme, après la baisse sensible enregistrée depuis la mi-2022.
- La «ceinture de sécurité» des décotes sur ANR. Qui est actuellement de 25%, en moyenne, pour les foncières en zone euro[2].
Des signaux faibles positifs qui pourraient conduire à une réévaluation boursière du secteur
Nous constatons également la multiplication de signaux « faibles » positifs. Lesquels finiront par prendre la lumière, au-delà du bruit des incertitudes politiques. Et se traduiront, selon nous, par une réévaluation boursière du secteur.
- Stabilisation du marché de l’investissement au Q2 2024. Et apparition de transactions impliquant des vendeurs non «distressed»[3]. Et/ou opérées à des niveaux de valorisation proches des ANR. Telles que la cession d’un petit portefeuille résidentiel à Leipzig à une valorisation voisine de l’ANR par TAG Immobilien. Ou une transaction sur un centre Prime à Palerme, en ligne avec la valorisation des actifs commerciaux, d’Eurocommercial Properties.
- Une large ouverture des financements qui émousse l’image d’un mur de la dette à venir. Telle l’émission par Aroundtown[4] d’une obligation à cinq ans, sursouscrite 7 fois. Ou la signature d’une dette bancaire « corporate» de 500 M€ à cinq ans par CTP, démontrant l’appétit bancaire pour la classe d’actif.
Achevé de rédiger le 10/07/2024
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A propos de Sofidy(i)
Depuis 1987, Sofidy conçoit et développe des produits d’investissement et d’épargne (SCPI, OPCI, SCI, SIIC, OPCVM Immobilier, Fonds dédiés) orientés principalement vers l’immobilier de commerces, et de bureaux. Gestionnaire de référence dans le paysage de la gestion d’actifs immobiliers en France et en Europe, Sofidy est régulièrement distingué pour la qualité et la régularité des performances de ses fonds. Sofidy gère pour le compte de plus de 50 000 épargnants, et un grand nombre d’institutionnels, un patrimoine immobilier d’une valeur de près de 7,6 milliards d’euros. Et constitué de plus de 4 600 actifs commerciaux et de bureaux. Sofidy est une filiale de Tikehau Capital.
(i) Information extraite d’un document officiel de la société.
[1] Estimation 2024, source Kempen.
[2] Estimation Kempen 2024.
[3] Comme la cession par GIC du centre commercial ROMAEST.
[4] Acteur pourtant controversé sur la qualité de son bilan.