L’ASPIM et EY viennent de publier les chiffres 2021 de l’impact socio-économique des fonds immobiliers non cotés. Encours, créations d’emploi, contribution régionale, rang européen, impact ESG : datas…
EY et l’ASPIM viennent de mettre à jour les chiffres de l’impact socio-économique des fonds immobiliers non cotés en France. Une première étude, parue en 2019, évaluait à 43 000 le nombre d’emplois créés ou pérennisés via les dépenses d’investissement et d’entretien engagées par ces véhicules. En 2021, ce nombre est passé à 47 000. L’an dernier SCPI, SCI, OPCI, OPPCI et autres FIA en immobilier ont en effet investi plus de 850 M€ pour l’entretien de leur parc immobilier. Un parc estimé, fin 2021, à quelque 281 Md€…
Plus de 281 Md€ d’actifs détenus par les fonds immobiliers non cotés
Toutes les données fournies par l’ASPIM et EY viennent alimenter le crédo défendu par l’association. Et par les autres acteurs de l’industrie immobilière : attester de son importance dans le développement économique, sociétal et environnemental des territoires. « La pandémie de COVID-19 a rappelé le rôle fondamental des fonds immobiliers dans l’accompagnement des besoins de la société », souligne d’ailleurs Jean-Marc Coly, président de l’ASPIM, dans le communiqué de l’association. Cette dernière met notamment l’accent sur la hausse significative des investissements réalisés par les fonds immobiliers dans le secteur de la santé. En 2021, les seules SCPI y auraient investi près d’un milliard d’euros. Contre 300 M€ en 2020. La part relative des actifs de santé dans l’ensemble du parc immobilier détenu par les fonds immobiliers a d’ailleurs fortement progressé ces dernières années. De +69% entre 2018 et 2021.
Les fonds immobiliers de plus en plus présents dans les secteurs santé et logement
En fin d’année dernière, ces mêmes fonds détenaient 3,7 millions de mètres carrés d’établissements de santé senior. Soit l’équivalent de 187 000 lits en structures d’hébergement pour personnes âgées. La santé n’est en outre pas le seul secteur « sociétal » où les fonds immobiliers sont de plus en plus présents. Le logement « attire également davantage l’intérêt des sociétés de gestion », constate l’étude. La surface détenue en habitations par les fonds immobiliers a de fait augmenté de +54 % entre 2018 et 2021. Fin 2021, la valeur de leur parc immobilier résidentiel était de 23,1 Md€. Soit environ 10% de la valeur totale de leurs actifs sous gestion. Deux fois plus qu’en 2018. Un mouvement de « réinvestissement » du secteur que salue l’association des gestionnaires. Car il intervient dans un contexte structurel de pénurie de logements.
L’impact économique est encore plus fort en régions
Il contribue donc à résoudre « les multiples défis » -croissance démographique, maintien des personnes âgées à domicile, etc. – auxquels ce dernier est confronté. En particulier dans les zones tendues. Où « le déficit d’offre locative abordable est manifeste ». Le lancement récent de plusieurs solutions d’investissement dédiées atteste de l’intérêt des gestionnaires pour cette thématique. Que l’ASPIM avait d’ailleurs déjà mise en avant en fin d’année dernière. Lors de la publication d’un livre blanc détaillant 11 propositions pour « dessiner l’immobilier locatif de demain ». L’étude EY-ASPIM s’attache également à démontrer que l’action des gestionnaires d’actifs immobiliers irrigue tous les territoires. Et pas uniquement la mégapole parisienne. « 54 % du parc immobilier des fonds non cotés est localisé en région[1] », souligne-t-elle. Cette présence régionale est encore plus sensible dans les secteurs du commerce et de l’industrie.
Les fonds immobiliers français de plus en plus présents en Europe
Les locaux commerciaux, les locaux d’activités et les entrepôts représentent en effet plus de la moitié (59 %) des surfaces détenues par les fonds hors Île-de-France. A l’inverse, les bureaux constituent l’essentiel (48%) de leur parc immobilier en région francilienne. A Paris intra-muros, ils représentent même 56 % des surfaces détenues. L’étude souligne aussi l’importante contribution fiscale du secteur. « Les fonds d’investissement immobilier ont acquitté plus de 2 milliards d’euros de taxes et d’impôts aux collectivités locales en 2021 », rappelle-t-elle. Les gestionnaires sont néanmoins de plus en plus présents à l’international. Les fonds français affichent de fait la 3e plus forte progression (+79%) de l’actif net des fonds immobiliers en Europe ces 5 dernières années. En termes d’encours, ils se situent à la deuxième place (220 Md€). Derrière les fonds allemands (317 Md€). Enfin, et surtout, l’étude pointe la progression de l’industrie des fonds immobiliers en matière d’investissements socialement responsables.
Les gestionnaires d’actifs immobiliers se sont emparés du sujet ESG
« Deux ans après son lancement, 72 fonds – représentant 29 % du marché français – ont obtenu le label ISR », calcule-t-elle. « Cela traduit le souhait des sociétés de gestion de répondre aux attentes des investisseurs et des locataires. De plus en plus soucieux de déployer une politique immobilière responsable en cohérence avec leur stratégie RSE et leur marque employeur », estime l’association. Qui a récemment publié, avec l’OID, un bilan qui atteste effectivement de l’appropriation croissante des sujets ESG par les gestionnaires d’actifs immobiliers.
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A propos de l’ASPIM(i)
L’Association française des Sociétés de Placement Immobilier (ASPIM) représente et défend les intérêts de ses adhérents, les gestionnaires de fonds d’investissement alternatif (FIA) en immobilier (SCPI, OPCI et autres FIA « par objet »). Créée en 1975, l’ASPIM est une association à but non lucratif qui réunit tous les acteurs du métier de la gestion des fonds immobiliers non cotés. En France, au 31 décembre 2021, les FIA en immobilier représentaient une capitalisation totale de 280,5 Md€.
A propos d’EY(i)
La raison d’être d’EY est de participer à la construction d’un monde plus équilibré, en créant de la valeur sur le long terme pour nos clients, nos collaborateurs et pour la société, et en renforçant la confiance dans les marchés financiers. Expertes dans le traitement des données et des nouvelles technologies, les équipes EY présentes dans plus de 150 pays, contribuent à créer les conditions de la confiance dans l’économie et répondent aux enjeux de croissance, de transformation et de gestion des activités de nos clients. Fortes de compétences en audit, consulting, droit, stratégie, fiscalité et transactions, les équipes EY sont en mesure de décrypter les complexités du monde d’aujourd’hui, de poser les bonnes questions et d’y apporter des réponses pertinentes.
(i) Information extraite d’un document officiel de la société.
[1] Contre 53% en 2018.