Les fonds immobiliers non cotés (SCPI, OPCI et sociétés civiles immobilières) ont acquis pour 4,1 Md€ d’actifs immobiliers au 3e trimestre 2022. Plus qu’au cours des trimestres précédents. La part des opérations menées hors de France est en nette augmentation.
Depuis le début de l’année, l’ASPIM communique sur les acquisitions et les cessions réalisées par l’ensemble des fonds immobiliers non cotés grand public. Les dernières données disponibles montrent que SCPI, sociétés civiles et OPCI ont été encore plus actifs au 3e trimestre. Sur les 3 premiers mois de l’année, ces derniers avaient en effet investi 2,1 Md€ en actifs immobiliers. Et 5,6 Md€ sur l’ensemble du 1er semestre. Au 3e trimestre, le total de leurs investissements aurait atteint 4,1 Md€.
Les fonds immobiliers plus acheteurs au 3e trimestre
Ce sont, une nouvelle fois, les SCPI qui ont été les plus acheteuses : 3 Md€ d’acquisitions à elles seules. Viennent ensuite les sociétés civiles : 650 M€. Ces achats d’immobiliers directs représentent, précise l’ASPIM, 58% du total des investissements trimestriels des unités de compte (1,1 Md€, au total). Les OPCI ferment la marche, avec 430 M€ d’acquisitions en immobilier direct. Leur part relative est toutefois en augmentation. Au 3e trimestre, les OPCI ont regroupé un peu de 10% du total des acquisitions. Contre environ 4,5% sur l’ensemble du 1er semestre. Cette progression s’effectue aux dépens des SCPI. Dont la part relative est passée de 82%, au 1S, à 73%, au 3T. Côté cessions, l’ensemble des fonds immobiliers non cotés se sont délestés de 616 M€ d’actifs au 3e trimestre. Un chiffre lui aussi plus élevé qu’au cours des trimestres précédents (320 M€ au 1T environ, 480 M€ au 2T).
Baisse significative des investissements en actifs de santé
En termes de typologies d’actifs, la baisse de la part des bureaux observée en début d’année se confirme. Cette classe d’actifs a attiré 49% des capitaux investis au 3e trimestre. Un peu plus, certes, qu’au 1er trimestre (44%) et semestre (45%). Mais toujours beaucoup moins qu’en 2021. Où elle trustait alors plus de 60% des investissements. Les actifs résidentiels (14%) poursuivent leur progression. Tout comme ceux classés dans les secteurs de la logistique et des locaux d’activités (6%). Leur part relative n’était respectivement que de 6% (résidentiel) et de 4% (logistique) en 2021. En revanche, le secteur santé et éducation, dont la part relative n’avait cessé de croître depuis plusieurs trimestres, connaît un très net coup d’arrêt. Il n’a attiré, ce trimestre, que 9% du total des investissements. Contre respectivement 16% au 1er semestre 2022. Et 14% sur l’ensemble de l’année 2021.
Retour en force des investissements internationaux des fonds immobiliers
On observe également une réallocation assez significative dans la répartition géographique des investissements des fonds immobiliers. L’international, ces derniers trimestres et années, représentait en effet environ le tiers de leurs acquisitions. C’était 33% en 2021. 35% au 1T 2022. Et de nouveau 33% sur l’ensemble du 1er semestre. Les opérations menées en Europe reviennent en force ce 3e trimestre. Puisqu’elles totalisent 42% des acquisitions des SCPI, OPCI et sociétés civiles. En outre, pour une fois, l’Allemagne ne s’impose pas comme le pays préféré des fonds immobiliers. Alors qu’elle avait pu truster jusqu’à 51% des investissements au 1er trimestre (24% au 2S), elle rétrograde à la 5e position. Avec 12% des acquisitions menées hors de France, l’Allemagne se situe pour une fois derrière les Pays-Bas (21%) et le Royaume-Uni (19%). Elle est même surclassée par l’Espagne (17%). Et l’Italie (14%).
Les régions ont moins la cote
Autre rupture de tendance : coup d’arrêt dans la montée en puissance de l’investissement en régions. La province, trimestre après trimestre, grignotait des parts de marché à Paris et à la zone francilienne. Sa part de marché relative n’était que de 23% en 2020. Elle était montée à un peu plus de 30% en 2021. Et jusqu’à 43% au 1er semestre 2022. Au 3e trimestre, les régions n’ont en revanche drainé que 19% du total des investissements des fonds immobiliers. En revanche, côté cessions, les actifs provinciaux résistent. Ils ne représentent que 13% des ventes opérées par les fonds immobiliers. Qui continuent de réduire en priorité la part de leurs actifs de bureaux (88% des cessions). Et majoritairement en Ile-de-France (84% des cessions).
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A propos de l’ASPIM(i)
L’Association française des Sociétés de Placement Immobilier (ASPIM) représente et défend les intérêts de ses adhérents, les gestionnaires de fonds d’investissement alternatif (FIA) en immobilier (SCPI, OPCI et autres FIA « par objet »). Créée en 1975, l’ASPIM est une association à but non lucratif qui réunit tous les acteurs du métier de la gestion des fonds immobiliers non cotés. En France, au 31 décembre 2021, les FIA en immobilier représentaient une capitalisation totale de 280,5 Md€.
(i) Information extraite d’un document officiel de la société.