Ce plan B, c’est la diversification. Mais quelle diversification ? Et pour quels objectifs ? Décryptage.
Aujourd’hui, je vais vous parler des placements. Et je vais vous parler de votre plan B. Parce que le plan A, vous l’avez déjà : vous êtes intelligent. Mais, dans un monde qui change, et qui change très vite, qui est à la fois très prometteur et plein de dangers – donc, toujours plein de surprises, plein d’inattendus-, il faut un plan B. Et ce plan B, c’est une « diversification anti-surprise » pour passer le long terme. Et une vraie diversification, cela veut dire quatre choses…
Diversification via la Bourse et l’immobilier
Premier point : se souvenir que les deux véhicules qui « transportent » l’argent dans le temps, ce sont les entreprises -donc, la Bourse, et l’immobilier.
Mais, attention : une action, une entreprise, elle peut naître, se développer. Et puis, mourir, ou vieillir. Donc, première option : des OPCVM, des fonds boursiers. Pour pouvoir s’adapter, et « vivre » avec la Bourse au fur et à mesure qu’elle avance.
Le 2e véhicule qui transporte très bien l’argent dans le temps, c’est l’immobilier. Mais attention, pas un immeuble : un fonds immobilier. Le meilleur exemple, ce sont les foncières du XIXème siècle. Elles ont participé au financement du Paris de Haussmann. Et sont encore là aujourd’hui. Car elles se sont adaptées, elles ont transformé leurs immeubles : elles sont encore là.
Diversification géographique
Le deuxième point, c’est la diversification par pays. Mais là, il y a du nouveau. Dans le monde d’aujourd’hui, les pays avancent à des rythmes très différents, ont des enthousiasmes différents, des difficultés différentes. Mais aussi des gouvernements différents, des fiscalités différentes. Et, donc, avoir son argent placé dans différents endroits, dans différentes économies, est véritablement un élément de sécurité. Bien sûr, au travers de SCPI ou de fonds immobiliers, ou au travers d’OPCVM. On dit parfois que, mettre son argent à l’étranger, ce n’est pas bien. En réalité, c’est plus que vertueux. C’est presque un acte citoyen aujourd’hui. Pourquoi ? Parce que l’économie française a plein de fardeaux sur le dos. Et donc, ce qu’il faut, c’est aller chercher des revenus hors de France, pour payer les revenus des Français. C’est donc très important d’avoir une diversification sur d’autres pays, d’autres économies.
Diversifier les sources de rentabilité
Le troisième point de la diversification, c’est de savoir d’où vient l’argent. D’où vient la rentabilité d’un placement. En fait, il y a plusieurs natures de placement.
- Il y a les placements qui dépendent de la création de richesse. C’est le cas de la Bourse. Les entreprises, elles créent de la richesse. C’est pour cela qu’elles peuvent distribuer des dividendes. C’est le cas aussi de l’immobilier d’entreprise. Les loyers des locaux d’entreprises participent à la création de richesse économique. C’est pour cela que ces loyers sont là.
- Mais il y a aussi les contrats. Par exemple, un emprunt d’État, une obligation. Eh bien, ce qu’il faut savoir, c’est qu’historiquement, les contrats ont toujours été ruineux pour l’épargnant.
Des exceptions qui ne confirment pas la règle
Les 2 périodes d’exception ont été 1925-1935, parce qu’il y avait une déflation, et 1982-2022, parce qu’il y a eu une baisse historique des taux d’intérêt. Mais ces exemples risquent de nous plonger dans l’erreur. Parce qu’historiquement, sur long terme, les obligations, comme le livret A d’ailleurs, ne protègent pas le pouvoir d’achat, ne le transportent pas dans le temps.
- Et puis il y a une autre source de rentabilité, c’est ce qu’on appelle la rareté. Prenez le logement. Aujourd’hui, en France, n’y a pas assez de logements pour le nombre de gens à loger, là où ils aimeraient habiter. Donc il y a un effet rareté dans la valeur du logement.
- Puis un dernier point, que l’on appelle la réserve. L’or a longtemps été une réserve. Les métaux précieux aussi. Peut-être que demain, le Bitcoin sera une réserve privilégiée.
Diversifier pour assurer la liquidité
Le 4e point c’est la répartition de vos placements en fonction de vos besoins possibles d’argent. En fait, si vous êtes en Bourse pour une partie pour votre portefeuille, et que la Bourse est basse, vous ne pouvez pas vendre. En théorie, vous pouvez : la Bourse est liquide. Mais ce n’est pas le moment de vendre. Dans l’immobilier, c’est pareil. Dans l’immobilier, il y a des moments où il ne faut pas vendre. Il y a des moments où, au contraire, on devrait vendre rapidement. Quand, justement, les prix sont au plus haut. Donc, il y a des moments où l’on peut avoir besoin d’argent. Et là, il ne faut pas compromettre sa rentabilité à long terme. C’est à cela que servent, en fait, les placements de type contrat, que ce soient des OPCVM obligataires, que ce soit des livrets bancaires, etc.
Toujours avoir un objectif…
Je rappelle que les placements qui sont vraiment disponibles à tout moment ne sont pas les placements les plus rentables. Mais ceux qui donnent une souplesse. Et qui permettent de ne pas compromettre le patrimoine.
Mais, maintenant qu’on a dit ça, j’ai envie de dire, plan A, plan B, cela veut dire que vous savez où vous allez. Et, dans un monde chahuté, le fait d’avoir un objectif, que cet objectif soit de préparer des revenus pour la retraite, qu’il soit de payer les études pour vos enfants, qu’il soit de laisser quelque chose à vos enfants, ou qu’ils soit de constituer un patrimoine avec lequel vous pourrez faire des dons à plein d’actions humanitaires, le fait d’avoir un objectif donne un point stable dans un monde qui bouge beaucoup.
Je vous souhaite beaucoup de bonnes chances dans vos placements, et à très bientôt.
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