L’indice de l’épargne financière des ménages, publié par l’OEE, affiche une performance annuelle en termes réels positive pour le quatrième trimestre consécutif. Depuis son lancement, fin 2012, sa performance nominale annuelle moyenne s’établit à 2,3%.
L’indice « patrimonial » publié par l’Observatoire de l’Epargne Européenne (OEE) depuis 2012, qui vise notamment à mettre en lumière la contribution de chaque classe d’actifs à la performance globale du patrimoine financier des ménages, fait toujours mieux que l’inflation. Selon les dernières projections établies par l’OEE, à fin 2024, l’indice affiche une performance nominale annuelle moyenne de 2,3% sur les douze dernières années. A comparer à une inflation, sur la même période, « aux alentours de 2% en moyenne » selon l’OEE.
Un indice qui combine épargne en produits de taux et en produits de fonds propres
Pour mémoire, cet indice regroupe les sept principales classes d’actifs financiers détenus par les ménages. C’est-à-dire à la fois des produits de taux[1] et des produits de fonds propres[2], selon une nomenclature établie par la Banque de France depuis 2012 dans sa publication trimestrielle « Epargne des ménages ». L’indice OEE, dont la méthodologie est publique[3], a donc aussi pour objectif de sensibiliser les épargnants sur l’importance de la diversification patrimoniale. Notamment dans un contexte de remontée de l’inflation. L’analyse de la performance de l’indice met ainsi en exergue la contribution respective de chacune des grandes classes d’actifs traditionnelles. Il en ressort que, sur les douze dernières années, la composante « fonds propres » s’est avérée essentielle. Les produits de fonds propres ont en effet contribué, sur cette période, à près de la moitié de la performance globale de l’indice (47%). Alors qu’ils n’en représentaient qu’environ 20% en termes de pondération.
Les placements en fonds propres contribuent fortement à la performance globale de l’épargne
La performance nominale annuelle moyenne des produits de fonds propres ressort de fait à 5,29%. La contribution des produits de taux s’élevait quant à elle à seulement 1,54%. L’impact relatif de ces deux classes d’actifs est bien sûr variable dans le temps. La partie fonds propres a eu un impact négatif lors des phases de repli des marchés boursiers, en 2018 et 2022. Et très positif lors de leurs phases de reprise, comme en 2019 notamment. En 2024, la contribution de cette partie boursière reste positive (un peu plus de 1,9%, sur 3,69% de performance annuelle). Elle a toutefois pesé sur la performance globale au 4T 2024, en raison du repli des indices boursiers sur cette période. La performance annuelle globale de l’indice reste en revanche positive, en termes réels (+1,93%), pour le quatrième trimestre consécutif.
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A propos de l’OEE(i)
L’Observatoire de l’Epargne Européenne (OEE) est une association à but non lucratif dont la mission est de promouvoir la recherche sur l’épargne en Europe afin de mieux en comprendre son rôle dans la croissance économique et d’informer le débat public.
- Information extraite d’un document officiel de la société.
[1] Numéraire et dépôts, obligations détenues directement et indirectement, OPC monétaires, et assurance-vie et épargne retraite en euros.
[2] Actions cotées détenues directement et indirectement, assurance-vie et épargne retraite en unités de compte, autres OPC.
[3] La méthodologie de l’indice OEE s’appuie sur la méthodologie traditionnelle de calcul des indices boursiers et a été développée en consultation avec la Banque de France et l’AFG (tous deux membres fondateurs de l’OEE). Toutes les données source utilisées sont disponibles publiquement et proviennent de la Banque de France ou de France Assureurs. L’indice est calculé de manière trimestrielle par IEM Finance, cabinet d’étude indépendant spécialisé dans la conception, la gestion et le calcul d’indices boursiers et est diffusé chaque troisième jeudi de mars, juin, septembre et décembre. L’indice est calculé sous la seule responsabilité de l’OEE et n’engage pas celle des institutions membres.