Les associés de Laffitte Pierre sont convoqués le 10 décembre prochain pour délibérer sur sa transformation en SCPI à capital variable. Un changement de stratégie pour le groupe NAMI AEW Europe, jusqu’alors fervent partisan des SCPI à capital fixe ? Les explications et les réponses de Louis-Renaud Margerand, directeur du développement de NAMI AEW Europe.
Le projet présenté aux associés de Laffitte Pierre, et qui a déjà été approuvé par le conseil de surveillance de la SCPI, est très clair : adopter la variabilité du capital social. Pourquoi ce changement de forme juridique, et pourquoi maintenant ?
Louis-Renaud Margerand – Je tiens à préciser, comme vous l’avez d’ailleurs déjà souligné, qu’il ne s’agit pour l’heure que d’un projet, soumis à l’approbation des associés, et qui reste donc suspendu au résultat du vote qui interviendra à priori le 10 décembre prochain, sous réserve d’atteinte du quorum. Ceci étant dit, ce projet de variabilisation du capital de Laffitte Pierre vise un objectif lui aussi très clair : donner à cette SCPI les moyens de continuer à se développer, de façon sereine et pérenne. Il s’agit à la fois de s’adapter aux demandes des réseaux de collecte, mais également de lui donner les moyens d’augmenter le rythme de renouvellement du patrimoine locatif. Comme nous l’avons déjà expliqué aux porteurs de parts, l’évolution des charges immobilières liées au coût des travaux et à l’évolution de la fiscalité locale risque en effet de peser, à l’avenir, sur le niveau des revenus. C’est la raison pour laquelle il nous semble important d’accélérer, aujourd’hui, notre politique d’arbitrage.
S’il s’agit uniquement de procéder à plus de nouvelles acquisitions, est-ce réellement indispensable de changer de forme juridique ?
Cela sous-entend-il que vous comptez aussi intensifier le rythme de la collecte ?
Louis-Renaud Margerand – La gestion que nous mettons en œuvre chez Nami AEW Europe, que ce soit sur Laffitte Pierre ou sur nos autres véhicules d’investissements immobiliers, est une gestion raisonnable et sécurisée. Cela ne va pas changer. Simplement, la variabilisation du capital nous permettra d’être plus réactifs, d’aller plus rapidement vers cet objectif de rajeunissement du patrimoine de Laffitte Pierre. Et nous allons continuer, comme par le passé, à contrôler la collecte de cette SCPI qui, là encore, va rester « raisonnable ». Je vous rappelle que Laffitte Pierre a procédé à une augmentation de capital lancée en avril, clôturée par anticipation le 30 septembre dernier, qui s’est soldée par la souscription de 120 000 parts au prix de 415€ (230€ de valeur nominale, 185€ de prime d’émission), soit une augmentation de capital, prime d’émission incluse, de 49, 8 M€.
Le prix de souscription va-t-il être réévalué ?
Louis-Renaud Margerand – Cette information ne sera connue qu’à l’issue de l’assemblée générale, et dépendra du niveau de la valeur de réalisation au 31 décembre 2015. Je rappelle que cette valeur de réalisation était égale à 371,29 € par part au 31 décembre dernier. Mais, pour l’instant, le prix de d’émission reste identique à celui fixé lors de la dernière augmentation de capital, à 415 € TTC (prix d’achat, frais inclus).
Rappelez-nous qu’elle est actuellement l’origine de la collecte de Laffitte Pierre ?
Louis-Renaud Margerand – La collecte et donc l’origine des souscriptions est aujourd’hui réalisée au travers de quatre sources principales : le réseau Barclays France, le réseau Banque Populaire, les réseaux de Conseiller en Gestion de Patrimoine indépendant, et certaines compagnies d’assurance, pour la partie collectée sous forme d’unités de compte.
Dernière question : avez-vous l’intention de modifier la forme juridique des autres SCPI de rendement du groupe ?
Louis-Renaud Margerand – Non, il n’est absolument pas prévu de variabiliser le capital de nos deux autres SCPI, Fructipierre et Fructirégions, qui sont, je le rappelle, en grande partie distribuées dans le réseau Banque Populaire.
Laffitte Pierre : les points clefs de l’opération de variabilité du capital social envisagée |
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• Le capital social variable maximum serait fixé à 400 M€ (contre un capital social fixe effectif actuel de 296 M€) |
• Le capital social ne pourrait devenir inférieur, par suite des retraits, au plus élevé des trois seuils suivants : |
o 10 % du capital social maximum statutaire o 90 % du capital social effectif arrêté au 31 décembre de l'année précédente o 760 000 € (montant minimum statutaire d’une SCPI). |
• Création et dotation d’un fonds de remboursement, destiné à permettre le remboursement des parts des associés demandant le retrait |
• Suspension de la variabilité du capital en cas de blocage des retraits, et mise en place d’un marché secondaire de confrontation périodique des ordres d’achat et de vente des parts. |
A propos de NAMI – AEW Europe (i)
NAMI – AEW Europe, société de gestion de portefeuille immobilier agréée par l’AMF (N° GP 10000007 en date du 9/2/2010), est une filiale d’AEW Europe, un des leaders européens du conseil en investissement et gestion d’actifs immobiliers pour compte de tiers. Avec 1,5 Md€ d’encours de capitaux, NAMI – AEW Europe dispose d’une expertise spécifique dans la création et la gestion de fonds réglementés (7 SCPI, 1 OPCI grand public et un groupement forestier). NAMI – AEW Europe accompagne plus de 24 000 associés dans leurs investissements immobiliers.
(i) Cette information est extraite d’un document officiel de la société