A des périodes de croissance économique succèdent des périodes de récession ou même de crise. Les revenus des ménages progressent pendant plusieurs années de suite, puis stagnent ou régressent. L’idéal serait évidemment de savoir modifier ses placements au fur et à mesure de tous ces changements. C’est malheureusement impossible, parce qu’il faudrait prendre ses décisions d’investissements avant que les nouvelles conditions ne s’installent, or celles-ci ont pour particularité de déjouer les meilleures prévisions. La preuve : les économistes ne sont pas réputés pour être riches !
On doit donc distinguer les facteurs structurels, qui déterminent les tendances longues, et les facteurs conjoncturels qui marquent des hauts et des bas passagers. En investissant dans l’immobilier, on sait que l’on place son argent dans la durée, et que l’on s’appuie sur le facteur démographie qui est robuste en France pour les prochaines décennies. On fait aussi le pari implicite que l’économie française restera finalement dans la course (sinon, ce n’est plus la peine de se poser la question de comment placer son argent, autant aller vivre en Chine, au Brésil ou sur la Lune !). Mais il y aura toujours des fluctuations de la conjoncture.
D’où l’importance de la structuration d’un patrimoine, autrement dit de la diversification de ses placements. Cela permettra de supporter les changements de conjoncture.
L’immobilier, généralement plus rentable que les placements court terme et les obligations, est moins volatil que les actions en Bourse (ses fluctuations sont de moindre ampleur). D’où son importance en tant que placement :
- Aussi bien chez les particuliers que chez les institutionnels (compagnies d’assurances, caisses de retraite, etc.)
- Sur des durées assez longues, donc au travers de différentes conditions économiques.
Traduction pour les SCPI, les OPCI et les SIIC
Les « véhicules » de pierre papier – on dit « véhicule » car il s’agit de transporte l’argent dans le temps – qui sont investies en immobilier d’entreprise vont chercher à suivre au plus près les secteurs d’activité qui se portent le mieux. Mais ils préfèrent un environnement de croissance !
Ceux qui sont investis en logement misent sur une bonne évolution des revenus des ménages et une bonne démographie aux endroits précis qu’ils ont sélectionnés.
Ce qu’il faut retenir
Comme tous les placements, les SCPI, les OPCI et les SIIC préfèrent une économie en bonne santé.
En tant que placement immobilier, ils peuvent supporter l’inflation.
En tant que placement immobilier, mais aussi et surtout en tant que placement géré professionnellement et mutualisé (de nombreux immeubles et de nombreux locataires), ils amortissent dans une certaine mesure les hauts et les bas de la conjoncture.
Enfin, en tant que grands « fonds » immobiliers – le terme « fonds » désigne les structures collectives d’investissement – ils sont bien armés pour accompagner les grandes mutations actuelles.
Lire aussi