Est-ce que quelqu’un sait où en sera l’inflation dans dix ans ? Où en seront les taux d’intérêt ? Quelle sera la croissance économique à ce moment-là, si l’emploi se portera bien ou souffrira sous les coups de la digitalisation et des robots ? Qui peut nous dire si la Chine restera pacifique, ce qui se passera au Moyen-Orient ou comment se portera notre vieille Europe ?
En fait, il y a beaucoup, beaucoup d’inconnues.
Pourtant, épargner c’est ne pas dépenser maintenant, mais vouloir retrouver son argent un jour pour les études de ses enfants, ou pour un imprévu, ou pour la retraite. On se projette dans dix, quinze ou vingt ans. D’où la question, la première question, celle de la sécurité.
Eh bien, si l’on veut que son argent soit plus tard au rendez-vous, il faut qu’il soit accroché aux valeurs qui résistent, qui durent, qui s’adaptent, il faut donc qu’il soit proche de l’économie réelle :
- les entreprises, parce que d’une façon ou d’une autre le travail et l’activité seront toujours au cœur de l’activité économique
- l’immobilier, parce que c’est là que les gens habitent, c’est là qu’ils travaillent, c’est là qu’ils font leurs courses.
Placer son argent dans les entreprises ?
Cela s’appelle la Bourse. C’est un remarquable placement à long ou à très long terme, mais il y a des fluctuations importantes, des hauts et des bas qu’il faut pouvoir supporter.
Placer son argent dans l’immobilier ?
C’est également un remarquable placement à long terme, il peut lui aussi connaître des turbulences intermédiaires mais beaucoup moins fortes qu’avec la Bourse… sauf qu’il reste une difficulté.
En effet, inconnu oblige, il est difficile de savoir de nombreuses années à l’avance le type d’immeubles ou les localisations qui resteront privilégiées. Si l’on achète un appartement très bien situé aujourd’hui, ou si l’on est propriétaire d’un petit immeuble de bureaux, comment savoir si l’on sera encore au goût du jour dans dix ou quinze ans ? Dans une optique de long terme, il est donc vital de faire deux choses :
- d’abord mutualiser sur de nombreux immeubles, autrement dit avoir des locaux à Paris, à Lyon, dans d’autres villes et aussi à Francfort ou Amsterdam, et avoir aussi des bureaux, des commerces, et pourquoi pas des résidences services ou des maisons de retraite ;
- et ensuite gérer activement ces immeubles, donc pouvoir s’il le faut les adapter ou les transformer. Passer de pièces isolées à de grandes salles, ou de grandes salles à de petites pièces, selon l’air du temps, changer un petit commerce en crèche, revoir complètement la consommation énergétique quitte à faire des travaux importants.
D’où les SCPI ou les OPCI, qui convertissent en immeubles l’épargne de milliers de souscripteurs.
Avec le montant que chacun peut apporter, il fait un placement immobilier, donc il arrime son épargne à l’économie réelle.
De plus, par leur dimension les SCPI et les OPCI ont les moyens d’adapter les locaux en fonction des évolutions, donc on veille à ce que son immobilier reste dans le jeu.