L’OPCI PREIM Défense 2 reprend la capital de cette foncière cotée à Paris qui détient pour unique actif la Tour Adria. Le vendeur espagnol qui cherche à se désendetter s’est engagée à prendre 36 % du capital de l’OPCI qui recourrera à la dette pour financer l’opération. Une OPA doit suivre
Le groupe immobilier espagnol Sacyr-Vallehermoso vient de procéder à la cession de la société française Tesfran, propriétaire d’un actif unique : la tour Adria située à La Défense dans le quartier des affaires de l’ouest parisien. Cette petite foncière est cotée à la Bourse de Paris. Le groupe ibérique parvient par cette opération à alléger un peu le très lourd poids de sa dette qui atteignait en 2013 8,7 milliards d’euros à la fin mars, alors qu’il reste fragilisé par l’éclatement de la bulle immobilière en Espagne. La cession de Tesfran couplée à la vente d’un immeuble de Miami (USA) permettra d’alléger le fardeau de sa dette de près de 500 millions d’euros, selon Sacyr-Vallehermoso, sans préciser si ce calcul comprend l’engagement qu’il a pris auprès de l’acheteur un OPCI géré par Primonial REIM, de réinvestir 75 millions d’euros dans ce véhicule rachetant la société et dont il devrait détenir 36 % du capital.
Le prix de vente payé par l’OPCI PREIM Défense 2, pour 33 347 328 actions de la société Tesfran SA, soit 99,99% du capital social et des droits de vote n’est que de 224,7 millions d’euros car Tesfran a procédé le 5 juillet au versement à ses actionnaires de 13,16 euros par titres à la suite d’une réduction du capital de la société. Le prix d’acquisition est donc limité à 6,74 euros par action, calculé à partir d’une valorisation de Tesfran de 224,7 millions d’euros, valorisant son actif immobilier à 450 millions d’euros, en repli de 10 millions sur l’expertise de la fin 2012 réalisée par CBRE valuation. Ce prix est susceptible d’être ajusté à la hausse et de donner lieu à un complément de prix dans la limite d’un montant total maximal de 2% du prix initial.
Conformément aux dispositions du règlement général de l’Autorité des marchés financiers et suite au franchissement des seuils de 50 % et de 95% en capital et en droits de vote dans Tesfran SA, l’OPCI PREIM Défense 2 va déposer un projet d’offre publique d’achat simplifiée suivie d’un retrait obligatoire visant les actions de Tesfran SA restant en circulation.
Les modalités de cette offre publique d’achat simplifiée suivie d’un retrait obligatoire, notamment les conditions financières ainsi que le calendrier, feront l’objet d’un communiqué ultérieur, et restent soumises à l’examen du projet d’offre par l’Autorité des marchés financiers et aux travaux du cabinet Ledouble, nommé comme expert indépendant dans le cadre de cette opération.
Tesfran SA prévoit de demander le maintien de la suspension de la cotation intervenue le 5 juillet jusqu’au dépôt de l’offre.
Cette opération permet à l’OPCI PREIM Défense 2 de se positionner sur le marché de l’investissement immobilier français et plus particulièrement sur le marché de La Défense, sur des valeurs défensives, tout en bénéficiant d’un revenu important et sécurisé en raison du bail ferme qui prend fin en 2021. Reste à savoir à quel levier d’endettement cet OPCI à règles de fonctionnement allégées (RFA), dont l’actionnariat est purement institutionnel, aura-t-il recours…
A propos de Tesfran
Tesfran, est une société foncière qui est née dans le but d’investir, de détenir, d’exploiter, et de gérer en France, dans l’immobilier tertiaire, principalement des bureaux en Ile-de-France et dans une moindre mesure dans les grandes villes de province. Elle était jusqu’à la réalisation de cette opération une filiale française de Testa, appartenant au groupe espagnol Sacyr Vallehermoso,
Tesfran est propriétaire depuis le 30 mars 2006 de la « Tour Adria », située à Paris-La Défense, et intégralement louée.
Les loyers de Tesfran se sont élevés à 30,85 millions d’euros en 2012, pour un résultat net de 22,9 millions. Ceux du premier trimestre 2013 ont atteint 7,97 millions d’euros.
pierrepapier.fr