A la reprise des cotations le cours de l‘action de la SIIC a fait du yoyo illustrant le trouble du marché sur la conduite à tenir après l’OPA au rabais lancé par SMA BTP sur la foncière. Les analystes d’Invest Securities conseillent de ne pas apporter ses titres à l’OPA.
A la reprise de la cotation des actions de la SIIC Tour Eiffel, les investisseurs étaient visiblement partagés. Le cours a oscillé entre hausse et baisse par rapport au cours coté (49,19 euros) avant la suspension pour cause d’OPA de SMA BTP à 48 euros par titre. Il a terminé la séance de vendredi sur un gain de 0,98 % à 49,67 euros, dans un marché relativement nourri de 7253 pièces.
Une note émanant des analystes d’Invest Securities résume assez bien la situation. Le prix proposé par l’assureur mutualiste lui apparaît insuffisant au regard de la valeur d’actif net : « Un tel prix est synonyme d’une décote de 17,7 % sur l’ANR de liquidation de 58,3 euros (post-acompte sur dividende) et de 29,6 % sur l’ANR de remplacement estimé de 68,2 € (ANR droits compris avant mise à la juste valeur des instruments financiers). Le multiple de résultat net récurrent 2014, intégrant les cessions réalisées en 2013, atteint 10,1 fois, pour un rendement de 6,7 % sur le dividende annoncé par le management au titre de 2014 » relèvent Paul Arkwright et Benoît Faure Jarrosson qui craignent par ailleurs une remise en cause du statut SIIC de transparence fiscale de la foncière si d’aventure l’initiateur de l’OPA passait le cap des 60 % du capital.
Quant à l’attitude du principal et remuant actionnaire Chuc Hoang qui détient 29 % du capital de Tour Eiffel, les analystes d’Invest Securities estiment que « Il nous paraît certain qu’à 48 euros, M. Hoang ne sera pas vendeur de sa participation. L’offre de SMA BTP l’oblige à sortir du bois et ressemble à une ouverture des négociations. »
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