Atland Voisin a missionné OpinionWay pour sonder les actifs français dont le métier permet de télétravailler. 85% pensent que le travail à distance va se développer. Mais ils sont près des trois quarts à souhaiter que cette pratique reste marginale au sein de l’entreprise. Synthèse…
Tous les actifs ne sont pas concernés par le télétravail. Le sondage commandité par Atland Voisin à OpinionWay le rappelle d’entrée de jeu : seuls 55% des Français exercent un métier qui permet de télétravailler. D’ailleurs, selon la Dares[1], un quart seulement des salariés travaillaient à distance durant le confinement[2].
Un état des lieux, côté salariés
Il n’en reste pas moins que, depuis le début de la crise sanitaire, la thématique du télétravail et ses conséquences sur la rentabilité des actifs tertiaires se sont invitées de manière massive dans l’univers médiatique. Certains commentateurs allant jusqu’à prédire la fin des bureaux… Atland Voisin, comme d’autres sociétés de gestion d’actifs immobiliers, tente donc de déminer un débat dont les conséquences économiques sur leurs activités sont évidemment sources de préoccupations. Avec, cette fois, des chiffres à la clef. Le sondage réalisé par OpinionWay[3] a effectivement pour mérite de dresser un état des lieux, côté salariés, sur les attentes en matière d’organisation du travail.
Télétravail : une pratique qui va se développer « progressivement »
Le premier constat démontre que le sujet du télétravail est durablement entré dans les pratiques managériales. 85% des actifs éligibles au télétravail pensent en effet que « cette pratique va se développer progressivement ». 37% pensent que son déploiement interviendra dans les 12 prochains mois. 18%, dans « plus de 3 ans ». Ce développement sera sans doute plus rapide dans les grandes entreprises. Les salariés des sociétés comptant plus de 1 000 collaborateurs sont 90% à estimer sa mise en œuvre prochaine. Contre 77% pour les salariés des PME.
Une mise en place pérenne ?
La question est aussi de savoir si la mise en place du télétravail par les entreprises se fera de façon pérenne. La réponse des salariés est assez étonnante. Seul 1 sur 10 pense que cela sera le cas. 35% estiment que le télétravail sera utilisé « uniquement tant que l’épidémie perdurera ». Et 36% rappellent que cette pratique était déjà en place avant la crise sanitaire. Cette dernière apparaît donc plutôt comme « l’accélérateur d’une mise en place progressive, et à la carte », d’un phénomène déjà existant. D’ailleurs, les salariés interrogés ne pensent pas, dans leur grande majorité, que le « tout télétravail » va s’imposer. Seuls 4% d’entre eux accréditent cette hypothèse.
Une pratique qui devrait rester « mesurée »
15 autres pourcents pensent que le télétravail ne se pratiquera que de « façon exceptionnelle ». Et 63% de façon « mesurée », de l’ordre de 1 à 2 jours par semaine au maximum. Point intéressant, souligne le commentaire d’Atland Voisin : les plus jeunes (moins de 35 ans) sont les plus nombreux à penser que le télétravail ne deviendra pas la norme. Les salariés sont d’ailleurs très majoritairement opposés à ce que cette pratique devienne systématique. 73% souhaitent que le télétravail reste minoritaire dans leur quotidien, avec une mise en place d’au maximum deux jours par semaine. Seuls 8% des salariés concernés aimeraient télétravailler à 100%.
L’essor – et la généralisation – des visioconférences ?
L’étude des résultats du sondage OpinionWay bat donc en brèche, comme prévu, l’idée d’une « révolution télétravail ». Si le travail à distance a démontré son efficacité durant le confinement, il doit rester, selon une majorité de salariés, une pratique ponctuelle. Mais, reconnaît Jean-Christophe Antoine, président d’Atland Voisin, si le bureau va rester un élément central dans les relations professionnelles, il va néanmoins « devoir s’adapter ». Comme les entreprises. L’étude pointe d’ailleurs parallèlement l’émergence d’une autre pratique. Dont l’impact sur l’organisation des sociétés semble beaucoup plus massif: la visioconférence. 80% des répondants considèrent en effet que ce mode de communication est en train de s’imposer. Et que cet outil serait même en mesure de remplacer les déplacements professionnels…
Frédéric Tixier
[1] La Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) est la direction du ministère du Travail qui produit des analyses, des études et des statistiques sur les thèmes du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social.[2] Etude portant sur la semaine du 23 au 27 mars 2020
[3] Enquête réalisée par OpinionWay entre les 11 et 15 septembre 2020, auprès de 1005 personnes dont le métier leur permet de télétravailler, issues d’un échantillon de 1816 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
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A propos d’Atland Voisin(i)
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- Information extraite d’un document officiel de la société