Leurs niveaux restent attractifs. Ils ont même légèrement reculé le mois dernier. Mais, recommandations du HCSF obligent, les banques sont de plus en plus sélectives. Et les incertitudes économiques poussent certains emprunteurs à différer leurs projets. Etat des lieux.
Ils s’établissaient, en août, à 1,24% en moyenne selon le dernier pointage de l’observatoire Crédit Logement/CSA. Les taux des crédits immobiliers, qui avaient commencé à remonter en début d’année, s’étaient encore plus tendus depuis le début de la crise sanitaire. Ils sont désormais stabilisés, voire même en léger repli par rapport aux mois précédents.
Stabilité des taux pour la rentrée
Cette situation stabilisée pourrait perdurer dans les prochains mois. Pour le courtier Cafpi, « aucun indicateur ne laisse présager un retour à la hausse des taux ». Selon lui, les taux moyens proposés par les banques s’établissent actuellement entre 0,95% (sur 10 ans) et 1,65% (sur 20 ans). Leur évolution ne dépendrait aujourd’hui que « de la capacité des emprunteurs à négocier leur dossier ». Les banques sont en effet, plus que jamais, à la recherche des meilleurs profils. Une conséquence plus ou moins directe des mesures recommandées par le Haut Comité de Stabilisation Financière (HCSF) en fin d’année dernière. Car, comme le rappelle Julie Bachet, directrice générale d’un autre courtier, Vousfinancer, les établissements de crédit ciblent « les emprunteurs qui correspondent aux critères du HCSF ». C’est-à-dire endettement limité, hauts revenus, et plus de 10% d’apport personnel…
Focus sur les meilleurs profils
Ces meilleurs profils attisent la concurrence bancaire. Laquelle «tire les taux à la baisse », constate Vousfinancer. Et explique que l’on « atteigne à nouveau des taux proches de records. Mais dont peu d’emprunteurs peuvent bénéficier »… Les hausses de refus de crédit sont d’ailleurs en forte progression. Selon Vousfinancer, leur part est passée à 10,7% fin août. Contre 9,8% fin mai. Et 5,5% en 2019. Un phénomène qui pèse sur la production des crédits immobiliers. Et auquel s’ajoutent les incertitudes liées à la crise sanitaire et économique, qui « poussent les emprunteurs à différer leurs projets immobiliers », estime Philippe Tabouret, directeur général adjoint de Cafpi. Selon lui, ces deux éléments vont conduire à une baisse de la production des crédits immobiliers de l’ordre de 30% sur le second semestre.
Assouplir les conditions d’octroi
« La reprise du marché ne pourra être solide et durable que si les recommandations du HCSF sont assouplies, au moins temporairement », explique Julie Bachet, chez Vousfinancer. Qui demande « officiellement » à ce qu’une flexibilité accrue soit accordée aux banques. Autrement dit, que la part des crédits non « HCSF compatibles » passe de 15% à 30%. Car, à défaut, les signes de reprise « inattendus » observés au sortir de la période de confinement risquent de faire long feu…
Frédéric Tixier
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A propos de Cafpi(i)
Cafpi est le leader du marché des courtiers en crédits. Il est totalement indépendant, aucun groupe bancaire ne figurant dans son capital. Avec un effectif de 1 500 personnes, Cafpi est présent, via ses 230 agences en propre, dans toute la France, au Portugal et au Maroc, pour accompagner ses clients dans toutes les étapes de leur projet immobilier. En 2019, CAFPI a finalisé 40 000 dossiers, pour près de 9 milliards d’euros de crédits signés.
A propos de Vousfinancer(i)
Fondé en 2008 par Jérôme Robin, Vousfinancer, réseau de courtiers en crédits immobiliers, accompagne de façon personnalisée, les particuliers dans la recherche de la meilleure solution de financement pour leur projet immobilier. Vousfinancer propose également des solutions pour les crédits professionnels et le rachat de crédits.
(i) Information extraite d’un document officiel de la société