Dimanche 6 septembre, Xavier Lépine, ex-président du directoire du Groupe La Française, et nouveau président de l’IEIF, était en direct sur Sud Radio, dans l’émission « Osez investir ». Pour cet économiste reconnu, la dette excessive contractée par les Etats pour relancer l’économie mondiale constitue une bonne nouvelle. Pour certains types d’investisseurs. Extraits.
On ne présente plus Xavier Lépine. L’ex-président du directoire du Groupe La Française, qu’il a dirigé pendant 20 ans, et quitté en mai dernier, et nouveau président de l’IEIF, est un fin observateur des tendances qui drivent l’économie en général, celles des marchés financiers et immobiliers en particulier. Ses analyses, périodiquement publiées sur la « blue room » du site La Française, sont toujours attendues. Et toujours lues avec intérêt…
La dette massive des Etats : « une très bonne nouvelle »
Idem pour ses interventions médiatiques. Surtout lorsque ses commentaires sur l’évolution de la situation économique et financière peuvent s’apparenter à… des conseils en investissement. Interrogé le 6 septembre dernier par Thomas Binet[1], dans l’émission « Osez investir », sur la réponse des Etats à la crise sanitaire, son optimisme est assez rafraîchissant. Cette réponse, « unanime et novatrice », qui a consisté à injecter massivement des liquidités dans les économies mondiales, et conduit à endetter à hauteur de 120% de leur PIB les Etats du G20, est en effet selon lui « une très bonne nouvelle ». Pourquoi ? Parce qu’un tel niveau d’endettement envoie deux signaux. Le premier : que les taux d’intérêt vont rester durablement bas. Une bonne nouvelle, donc, pour les investisseurs. Qui peuvent ainsi continuer à emprunter dans de bonnes conditions.
L’euthanasie du rentier
Et un second signal : celui d’une « monétisation de la dette ». Autrement dit, d’un retour de l’inflation. Et, donc, de l’instauration, là encore durable, d’une situation de taux réels négatifs… Ce second point n’est pas forcément une bonne nouvelle pour les investisseurs. Tout du moins pour ceux qui vivaient de leur rente. Pour Xavier Lépine, « l’euthanasie du rentier », c’est plus que jamais une réalité. Pour gagner de l’argent, il va falloir investir encore plus « intelligemment ». Donc choisir avec encore plus de soins les secteurs et les entreprises qui sortiront gagnantes de la crise. Et s’adapteront à ce nouveau paradigme. Question, de Thomas Binet : « mais, alors, faut-il investir dans les marchés financiers ? dans l’immobilier ? ».
Très bonnes nouvelles pour les investisseurs en immobilier
La réponse de Xavier Lépine penche nettement en faveur de la seconde alternative. « Les seuls actifs qui vont bénéficier de cette création monétaire excessive, ce sont les actifs immobiliers », explique-t-il. Et plus spécialement les actifs résidentiels. « Il y a toujours un problème de logement », ajoute-t-il. Que le logement soit déjà très cher n’est pas un problème. Au contraire. Ce qui est rare est cher… Crise sanitaire, crise économique, surendettement des Etats : de « très bonnes nouvelles » pour les investisseurs en immobilier.
[1] Thomas Binet est l’animateur de l’émission « Osez investir » sur Sud Radio, diffusée tous les dimanches matin à 9h42
Ecouter le podcast de l’émission du 6 septembre
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