Le 3e trimestre confirme la tendance observée depuis le début de l’année. Avec une collecte de 6,1 Md€ fin septembre, les SCPI sont bien parties pour battre le record établi sur l’ensemble de l’année 2017 (6,2 Md€).
Les dernières données trimestrielles publiées par l’ASPIM et l’IEIF confirment la tendance observée depuis le début de l’année : les SCPI s’acheminent bien vers une collecte record en 2019…
SCPI : une collecte 2019 en hausse de 75% par rapport aux neufs premiers mois de 2018
Après un 1er trimestre déjà tonitruant, avec une collecte de 2,1 Md€ (voir « Les SCPI font un carton »), et un deuxième encore plus dynamique, avec 2,2 Md€ de capitaux engrangés (voir « Collecte des SCPI : une nouvelle année historique en perspective »), le 3e trimestre 2019, avec 1,8 Md€, vient en effet consolider l’avance prise sur les millésimes précédents. Fin septembre, les SCPI d’entreprise ont déjà collecté 6,1 Md€. Soit 75% de plus que sur les neuf premiers mois de 2018… et quasiment autant que sur l’ensemble de l’année 2017 qui, avec un score de 6,2 Md€, constituait jusqu’à présent le dernier record historique enregistré. Un plafond qui a donc toutes les chances d’être franchi cette année…
Collecte des SCPI : les « diversifiées » continuent leur percée
C’est une nouvelle fois la catégorie des SCPI de bureaux qui constitue l’essentiel de la collecte du 3e trimestre 2019 (près de 50%). Période qui confirme également le poids croissant de la catégorie des SCPI « diversifiées » (voir « SCPI : la montée en puissance des « diversifiées » se confirme »). Ces dernières, qui ne représentaient que 15% environ des souscriptions nettes en 2017, s’étaient déjà hissées au-delà des 20% en 2018. Elles frôlent désormais les 30% (29,81% sur le 3e trimestre), au détriment des SCPI de « commerces » dont la part relative, elle, ne cesse de décroître : de 15% en 2017, elles ne représentent plus désormais qu’un peu moins de 7% de la collecte.
Les SCPI, plébiscitées par les épargnants et bonnes pour l’économie
Les épargnants sont donc revenus massivement sur le produit SCPI, après un millésime 2018 de consolidation. Outre l’effet marché de la fin d’année dernière – la baisse des marchés financiers -, qui a favorisé les placements non cotés et moins volatils, ce sont bien sûr toujours la rentabilité intrinsèque de l’immobilier collectif et sa régularité qui attirent. Une attirance qui, selon l’ASPIM, serait bonne pour l’économie. Dans la lignée du rapport que l’association professionnelle avait publié en octobre dernier (voir « Quel est l’impact des fonds d’investissement en immobilier non cotés sur l’économie française ? »), Véronique Donnadieu, déléguée générale de l’ASPIM rappelle en effet dans un communiqué la contribution « significative » du secteur à la création de richesse et d’emplois en France. La progression des fonds collectés et des investissements qu’ils induisent « va encore accroître », se félicite-t-elle, « les retombées économiques des fonds non cotés, estimés à 3,3 Md€ en 2018… »
Frédéric Tixier
A propos de l’IEIF
Créé en 1986, l’IEIF est un centre d’études, de recherche et de prospective indépendant spécialisé en immobilier. Son objectif est de soutenir les acteurs de l’immobilier et de l’investissement dans leur activité et leur réflexion stratégique, en leur proposant des études, notes d’analyses, synthèses et clubs de réflexion. L’approche de l’IEIF intègre l’immobilier à la fois dans l’économie et dans l’allocation d’actifs. Elle est transversale, l’IEIF suivant à la fois les marchés (immobilier d’entreprise, logement) et les fonds immobiliers (cotés : SIIC, REIT ; non cotés : SCPI, OPCI, autres FIA).
L’IEIF compte aujourd’hui plus de 120 sociétés membres (2/3 d’investisseurs, 1/3 d’autres acteurs : promoteurs, banques, experts immobiliers, conseils en immobilier, etc.). Le patrimoine immobilier des membres investisseurs représente une valeur globale de près de 300 milliards d’euros. L’IEIF s’appuie sur une équipe de 20 personnes issues à la fois des mondes de la finance et de l’immobilier, dont 6 chercheurs associés. Il dispose de nombreuses bases de données économiques, financières et immobilières, dont certaines ont plus de 30 ans d’historique.
A propos de l’ASPIM
L’Association française des sociétés de placement immobilier (ASPIM) promeut, représente et défend les intérêts de ses adhérents, les gestionnaires de fonds d’investissement alternatif (FIA) en immobilier (SCPI, OPCI et autres FIA « par objet »). Créée en 1975, l’ASPIM est une association à but non lucratif qui réunit tous les acteurs du métier de la gestion des fonds immobiliers non cotés. En France au 31 décembre 2018, les fonds d’investissement alternatifs (FIA) en immobilier (SCPI, OPCI, OPPCI et autres FIA) avaient une capitalisation globale de 180 milliards d’euros. Le nombre total des membres de l’ASPIM est de 97, dont 84 adhérents qui sont des sociétés de gestion de portefeuille (SGP) de SCPI, OPPCI, OPCI et autres FIA en immobilier agréées par l’AMF, qu’elles soient filiales de groupes bancaires, d’assurance, de gestion immobilière étrangère ou entrepreneuriales, et 13 experts correspondants qui sont des professionnels de l’écosystème immobilier (avocats, consultants, auditeurs et experts).