Au 1er semestre 2021, selon l’ASPIM, les SCPI ont investi 3,1 milliards d’euros. Dont environ 1,6 milliard au 2e trimestre. A la différence du 1er trimestre, elles ont majoritairement privilégié les acquisitions hors de France.
C’est à peine plus qu’au 1er trimestre… Selon le dernier communiqué de l’ASPIM, les SCPI ont investi 3,1 Md€ sur l’ensemble du 1er semestre 2021. Dont environ 1,6 Md€ sur le seul second trimestre (1,5 Md€ au 1er trimestre). Comme le rappelle l’association des professionnels de la gestion d’actifs immobiliers, elles n’ont pas encore atteint le niveau du 1er semestre 2020 (3,5 Md€). Mais semblent avoir repris leur rythme d’acquisition pré-Covid…
Les SCPI ont investi à hauteur de 54% sur les marchés étrangers au 2e trimestre
Elles ont, en tout cas, visiblement retrouvé leur appétit pour les marchés étrangers. Au 1er trimestre, contrairement à une tendance amorcée en 2017, elles n’avaient en effet consacré qu’environ 20% de leurs investissements aux actifs immobiliers situés hors de France. Contre 40% en 2020. Et plus ou moins 30% au cours des trois années précédentes. Le 2e trimestre 2021 constitue un nouveau record. En retraitant les données fournies par l’ASPIM (qui ne donne que les chiffres du 1T et du 1S 2021), il apparait que les SCPI ont investi sur cette période aux alentours de 860 M€ sur les marchés européens. Soit pratiquement 54% de leurs acquisitions… Sur l’ensemble du semestre, on retombe toutefois sur un pourcentage plus « structurel » : 38%. Avec, comme au cours des trimestres, semestres et années précédents, une prédominance des acquisitions en Allemagne.
Le secteur santé et éducation pèse 16% de leurs acquisitions au 1er semestre
Ces dernières représentent 15% de l’ensemble des opérations d’investissements menées par les SCPI sur les six premiers mois de l’année. Les Pays-Bas, souvent en deuxième position ces dernières années, ont moins la cote. C’est désormais le Royaume-Uni qui s’invite à la seconde place (9% des investissements des SCPI au 1S 2021). Suivi par l’Espagne (4%) et l’Irlande (3%). Sur le territoire français, l’équilibre entre région parisienne et autres régions n’évolue pas. Ces dernières représentent toujours environ 23% des investissements des SCPI. La zone francilienne (y compris Paris) reste stable, à 39% (37% en 2020). En termes sectoriels, on observe un nouveau repli du secteur commerce. Ce dernier s’arrogeait encore 20% des acquisitions en 2017. Et déjà plus que 15% en 2020. Le 1ersemestre le voit chuter à 9%… Au profit, essentiellement, du secteur santé et éducation, qui truste 16% des opérations sur le 1er semestre.
Les SCPI pèsent plus de 20% sur le marché de l’investissement en immobilier d’entreprise français
Les bureaux, classe d’actif toujours dominante, se retrouve à 63%, proche de son score 2020 (65,5%). C’était 80% sur le seul 1er trimestre 2021… Les bureaux sont aussi le secteur le plus arbitré. Les SCPI ont en effet cédé pour 300 M€ d’actifs au 1er semestre 2021 (463 M€ au 1S 2020). Dont 77% d’actifs de bureaux. Les SCPI, enfin, maintiennent leur part sur le marché de l’investissement en immobilier d’entreprise français. Ce dernier est en forte contraction sur le 1er semestre 2021. Selon BNP Paribas RE, son volume est tombé à 8,8 Md€. 30% de moins qu’au 1er semestre 2020. Les SCPI restent d’importants contributeurs. Elles abondaient à hauteur de 17% sur ce marché en 2020. Et de 21,8% sur le 1er semestre 2021.
Frédéric Tixier
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A propos de l’ASPIM(i)
L’Association française des Sociétés de Placement Immobilier (ASPIM) représente et défend les intérêts de ses adhérents, les gestionnaires de fonds d’investissement alternatif (FIA) en immobilier (SCPI, OPCI et autres FIA « par objet »). Créée en 1975, l’ASPIM est une association à but non lucratif qui réunit tous les acteurs du métier de la gestion des fonds immobiliers non cotés. En France, au 31 décembre 2019, les FIA en immobilier représentaient une capitalisation totale de 231 milliards d’euros.
A propos de l’IEIF(i)
Créé en 1986, l’IEIF est un centre d’études, de recherche et de prospective indépendant spécialisé en immobilier. Son objectif est de soutenir les acteurs de l’immobilier et de l’investissement dans leur activité et leur réflexion stratégique, en leur proposant des études, notes d’analyses, synthèses et clubs de réflexion.
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