Au 1er trimestre 2021, les SCPI ont investi 1,5 milliard d’euros. C’est mieux qu’au 1T 2020 (1,45 Md€). Mais leurs investissements se sont recentrés sur l’Hexagone, et notamment la région parisienne. L’international n’en recueille que 21%. Contre plus de 40% en 2020.
Dans un marché de l’investissement en immobilier d’entreprise en baisse relative par rapport au 1er trimestre 2020, les SCPI font plus que de la résistance. Sur les 3 premiers mois de l’année 2021, elles ont au total investi 1,5 Md€, selon les données de l’ASPIM-IEIF. C’est moins qu’au 4e trimestre 2020 (2,45 Md€). Mais mieux qu’au 1er trimestre 2020 (1,45 Md€), pourtant jugé exceptionnel en termes de volume…
Les SCPI augmentent leur part relative sur le marché de l’investissement en immobilier français
Selon les données BNP Paribas RE, 4,9 Md€ ont en effet été investis en immobilier d’entreprise en France au 1T 2021. C’est 39% de moins qu’au 1T 2020 (8 Md€). Conséquence : avec près de 80% de leurs investissements dédiés à l’immobilier français (soit environ 1,2 Md€), les SCPI ont donc contribué au 1er trimestre 2021 plus fortement à l’investissement national. En croisant les données BNP et ASPIM, leur part de marché s’établit en effet à environ 24%. Un pourcentage jamais atteint ces dernières années. Il n’était que de 9,9% au 1T 2020. Et de l’ordre de 17,4% sur l’ensemble de l’année 2020. Mais cette montée en puissance de la part relative des SCPI sur le marché français s’explique surtout par son corolaire : une baisse de leur présence à l’international.
Mais sont moins présentes à l’international…
Depuis 2017, les SCPI sont entrées dans une phase d’internationalisation croissante de leurs portefeuilles. En 2020, elles ont investi 3,4 milliards d’euros sur les marchés européens. Soit 40% de leurs investissements. Beaucoup plus qu’en 2019 (28,4%), une année de repli en termes d’internationalisation. Mais également davantage qu’en 2018 (30,8%) et 2017 (34,2%). Le 1er trimestre 2021 marque donc une rupture – ponctuelle ? – de cette tendance. « Les acquisitions se sont recentrées sur l’Ile-de-France (61%) au détriment de l’étranger (21%) » constatait ainsi l’ASPIM dans son communiqué du 11 mai dernier. La première destination des SCPI hors de France demeure l’Allemagne. Selon les données ASPIM, cette dernière représente 7% du total des acquisitions des SCPI. Soit environ le tiers de leurs opérations à l’étranger. Les investissements dans les pays de l’Est sont en forte hausse. Ils représentent près de 20% des opérations internationales. Contre 5% en 2020.
Les SCPI se recentrent aussi sur les bureaux
Le Royaume-Uni confirme quant à lui sa progression. Il truste près de 17% des volumes. Contre 14% en 2020. Et à peine 5% en 2019. Le recentrage des SCPI en termes géographiques s’accompagne d’un recentrage sectoriel. Les bureaux, historiquement dominants, augmentent encore leur part relative. Comprise entre 62% et 68% ces dernières années, elle s’affiche à 80% au 1T 2021. Les bureaux sont aussi, paradoxalement, la classe d’actifs la plus arbitrée par les SCPI durant les 3 premiers mois de l’année. Sur les 180 M€ cédés au premier trimestre, on compte pour 55% de bureaux en Ile-de-France et 12% de bureaux en régions….
Frédéric Tixier
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A propos de l’ASPIM(i)
L’Association française des sociétés de placement immobilier (ASPIM) représente et défend les intérêts de ses adhérents, les gestionnaires de fonds d’investissement alternatif (FIA) en immobilier (SCPI, OPCI et autres FIA « par objet »). Créée en 1975, l’ASPIM est une association à but non lucratif qui réunit tous les acteurs du métier de la gestion des fonds immobiliers non cotés. En France, au 31 décembre 2019, les FIA en immobilier représentaient une capitalisation totale de 231 milliards d’euros.
A propos de l’IEIF(i)
Créé en 1986, l’IEIF est un centre d’études, de recherche et de prospective indépendant spécialisé en immobilier. Son objectif est de soutenir les acteurs de l’immobilier et de l’investissement dans leur activité et leur réflexion stratégique, en leur proposant des études, notes d’analyses, synthèses et clubs de réflexion.
L’approche de l’IEIF intègre l’immobilier à la fois dans l’économie et dans l’allocation d’actifs. Elle est transversale, l’IEIF suivant à la fois les marchés (immobilier d’entreprise, logement), les fonds immobiliers (cotés : SIIC, REIT ; non cotés : SCPI, OPCI, FIA) et le financement.
(i) Information extraite d’un document officiel de la société