Les auteurs de l’étude « Investir dans l’immobilier tertiaire pour la croissance » mettent en avant le rôle indispensable des fonds immobiliers pour mener la mutation de l’infrastructure immobilière pour et susciter la reprise économique dans l’Hexagone
Les bureaux se transforment pour accompagner les nouvelles formes de travail, les points de vente changent pour s’adapter au e-commerce, les hôpitaux se transfigurent sous l’effet de la télémédecine, les EHPAD se modernisent pour intégrer les progrès robotiques. Ces évolutions sont facteurs de gains de productivité et investir dans l’immobilier tertiaire devient un levier de croissance économique. C’est l’un des principaux enseignements de l’étude réalisée par Nicolas Bouzou et Charles-Antoine Schwerer du cabinet Asterès, pour le compte de l’Aspim, l’association professionnelle des gestionnaires de fonds immobiliers.
Les deux économistes mettent en regard de la nécessité de renouveler l’infrastructure immobilière dans une époque de mutation économique profonde, la nécessité celle de disposer des montants à investir pour réaliser cette transformation. Il n’en faut pas plus pour donner toute leur légitimité économique aux SCPI et aux OPCI qui conduisent cette mutation dans la gestion de leur patrimoine locatif. La particularité des fonds immobiliers d’être multisectoriels et leur présence sur l’ensemble du territoire français les placent avantageusement pour remplir cette mission. C’est sous leur conduite que s’opère la mutation de l’immeuble pour entrer dans un nouveau cycle de croissance et assurer la transition énergétique. Les auteurs de l’étude en concluent qu’il faut drainer l’épargne des ménages français vers ces vecteurs d’investissement indispensables à l’accouchement de la reprise de la croissance économique. L’encours des CPI et des OPCI qui dépasse 70 milliards d’euros constitue déjà un atout pour remplir cette mission, mais ne saurait suffire à l’ampleur de la tâche. D’autant que les ressources que les entreprises pourront dégager pour investir dans leur métier en devenant locataires constituent un ensemble de financement de la croissance harmonieux.
Nicolas Bouzou et Charles-Antoine Schwerer estiment que l’effet multiplicateur est élevé en termes d’emploi et d’activité. Reprenant les calculs faits lors du plan de relance de 2009, il apparaît que pour 1 million d’euros investi, l’impact serait de 116 emplois créés dans la construction et 14,2 pour les travaux d’efficacité énergétique. Et si on retient les 11 millions de mètres carrés du patrimoine des seules SCPI, la rénovation énergétique de cet ensemble de biens immobiliers pour répondre aux exigences du plan Bâtiment durable permettre permettrait ? la création/sauvegarde de près de 21 000 emplois.
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