C’est l’un des constats posés par l’étude que l’IEIF a récemment consacrée au patrimoine immobilier des grands investisseurs¹. L’immobilier d’investissement en France est évalué à 335,6 Md€ à fin 2016, en progression de 6% par rapport à 2015. SCPI et OPCI en détiennent respectivement 10,4% et 21%, les SIIC 26,4%.
L’immobilier et l’ensemble des actifs dits « alternatifs² » occupent une part croissante au sein des portefeuilles. Selon l’étude que l’IEIF a récemment consacrée au patrimoine immobilier des grands investisseurs, ils représentaient, à fin 2016, 15% des 62,7 trillions d’euros détenus par les investisseurs institutionnels au niveau mondial.
7 trillions d’euros au niveau mondial – L’immobilier, à lui seul, pèse 7 trillions d’euros. Sur un marché dominé en valeur par les Etats-Unis, la France se place en 6e position, avec un parc d’immobilier investi estimé à 336 Md€. Soit 6% de plus qu’en 2015. Une progression qui s’explique, selon Charles-Henri de Marignan, analyste senior à l’IEIF, et auteur de l’étude, « pour partie, par la progression des valeurs vénales et, pour partie, par celle des investissements dont les montants ont quasiment quadruplé par rapport à 2009 ». Ce patrimoine immobilier reste prioritairement détenu par les compagnies d’assurances et autres investisseurs institutionnels (28,7% du patrimoine investi français).
Les véhicules de la pierre-papier, investisseurs majoritaires – Mais les véhicules de la pierre-papier, pris dans leur ensemble, représentent toutefois les principaux détenteurs de l’immobilier d’investissement français. Les foncières (SIIC) gèrent en effet un patrimoine estimé à 128,5 Md€, dont 69% sont situés en France. Ce sont les plus internationalisées du lot, puisque les assureurs et assimilés sont à 98% investis sur le marché français, suivis des SCPI (94% en France) et des OPCI (91%), ces deux derniers accroissant toutefois de manière très sensible leur présence en zone euro. Les SCPI affichent pour leur part un patrimoine global de 37 Md€ fin 2016 (dont 34,78 en France), en progression de 8,5% par rapport à 2015. Les OPCI, quant à eux, quoique plus récents que les SCPI, détiennent d’ores et déjà un patrimoine global estimé à 78 Md€ (dont 71,2 Md€ en France). Mais ce sont les OPCI professionnels (réservés aux investisseurs institutionnels) qui se taillent la part du lion, puisqu’ils représentent 86% de l’actif brut des OPCI. Les OPCI grand public connaissent en revanche une plus forte progression de leur patrimoine : celui-ci a bondi de +104% entre 2015 et 2016, contre seulement +18% pour les OPCI professionnels…
A propos de l’IEIF
Créé en 1986, l’Institut de l’Epargne Immobilière et Foncière est un organisme d’étude et de recherche indépendant qui met à disposition des décideurs immobiliers des outils de veille, d’analyse et de prévision. Il a pour vocation d’être un incubateur d’idées pour la profession et un cercle de réflexion des professionnels de l’immobilier et de la finance. L’IEIF s’articule autour de quatre pôles d’activité : les marchés immobiliers (Tertiaire et Logement) ; les fonds immobiliers non cotés (SCPI-OPCI) ; les fonds immobiliers cotés (SIIC-REITs) ; le Club Analyse et Prévision. (www.ieif.fr)
[1] Le patrimoine immobilier des grands investisseurs – IEIF – Septembre 2017 – Par Charles-Henri de Marignan, analyste senior.
[2] Par opposition aux actifs dits « traditionnels », les actifs alternatifs regroupent les actifs immobiliers, le capital-investissement, les dettes privées, les infrastructures et les hedge funds.