Jeune société gestionnaire de SCPI – son agrément AMF lui a été remis en avril 2011 – Primonial REIM est un acteur important de la pierre-papier où il a acquis une place de premier plan dans la distribution de produits tiers. Ceux-ci ont encore assuré à la Primonial REIM une collecte d’une centaine de millions d’euros l’an dernier. Son équipe se prévaut 30 années d’expérience dans les métiers de la gestion immobilière.
L’an dernier, Primonial Reim a collecté 245 millions d’euros pour ses propres fonds, SCI et SCPI, indique Laurent Flechet qui a pris la direction générale déléguée en charge de l’activité immobilière de Primonial REIM juste avant l’été dernier. De quoi porter l’encours de Primonial Reim à 900 millions d’euros. Le socle de ces encours provient de la création de la société de gestion qui a rassemblé au printemps 2011 un actionnariat revenant à 70 % à Primonial et à 30 % à UFF Banque qui a cette occasion a apporté la gestion de la SCPI UFIFRANCE IMMOBILIER à Primonial REIM.
Laurent Flechet est confiant pour 2012. L’ancien président du directoire de Ciloger se réjouit que les « deux réacteurs des SCPI » fonctionnent harmonieusement en même temps. « C’est la première fois qu’on dispose en même temps d’un marché immobilier favorable et d’une collecte des SCPI qui est au rendez-vous ». Ce n’était pas le cas dans les années 90 quand la collecte atone n’a pas permis de saisir les opportunités de la crise de l’immobilier tertiaire, ce n’était pas non plus le cas lorsque jusqu’en 2006 on a assisté à une envolée des prix des bureaux.
Quant au commerce, il offre toujours un bon couple risque/rendement même si la martingale est terminée depuis que beaucoup d’acteurs sont venus sur ce marché. La menace d’internet est à relativiser comme le montrent les banques qui allient une forte présence physique avec le développement de la cyberbanque ou le cinéma qui connaît un record de fréquentation des salles qui va de pair avec le développement de la VOD.
Pour ce professionnel des SCPI, la seule ombre au tableau reste un marché secondaire qui appelle une réforme. Seul le développement du marché secondaire pourra dégager l’avenir des SCPI.
Fort du fonctionnement parallèle des « deux réacteurs » Laurent Flechet assigne à sa société un objectif 2012 de collecte supérieur à celui de l’année écoulée. Il précise que cet objectif s’entend hors le bonus que constituerait le lancement d’un OPCI grand public (l’agrément AMF lui a été accordé en décembre dernier) sur lequel Primonial réfléchit actuellement.
Christophe Tricaud