La société Paris Hôtels Roissy Vaugirard (PHRV) détient désormais 21,3 % du capital et des droits de vote avec (371.737 actions) de Foncière Paris France alors que l’AMF a donné son feu vert à sa surenchère libellée à 110 euros. PHRV a franchi en hausse les seuils de 15% et 20% du capital et des droits de vote de Foncière Paris France dans le cadre de son offre publique d’achat.
Cumulée avec les parts de son partenaire Cofitem-Cofimur, la participation du concert dépasse les seuils de 30% et 1/3 du capital et des droits de vote, puisque les deux sociétés détiennent à elles deux 39,8% du capital et des droits de vote.
En outre, Cofitem-Cofimur détient 90.909 obligations subordonnées remboursables en autant d’actions FPF arrivant à échéance les 23 décembre 2017 et 2020, ainsi que 214.770 bons de souscription d’actions (BSA) exerçables à tout moment jusqu’au 23 décembre 2013, à raison de 10 bons pouvant donner droit, par exercice au prix de 110 euros, à une action.
L’offre publique d’achat en surenchère visant Foncière Paris France court jusqu’au 20 janvier 2012 inclus.
Au vu de ces premières indications, il semble que le concert PHRV-Cofitem-Cofimur ait gagné la partie. Quant à savoir si le régulateur boursier exigera le dépôt d’une offre obligatoire à l’issue de cette offre volontaire il est encore trop tôt pour apporter une réponse certaine. L’AMF peut exiger une OPA obligatoire si elle entend sanctionner une prise de contrôle rampante que craignaient d’ailleurs ouvertement les dirigeants de FPF. La « jurisprudence » de l’autorité administrative est cependant fluctuante et déterminée par le résultat de l’offre volontaire. Toutefois avec l’obtention de la majorité du capital de la cible à l’issue de l’offre, ce qui semble maintenant à la portée de PHRV et de Cofitem-Cofimur leur prise de contrôle serait sans ambiguïté et le dépôt d’une OPA obligatoire apparaîtrait, dans ce contexte, assez surprenant.
Christophe Tricaud