La société de gestion familiale Périal garde la tête froide. L’attrait des français pour les SCPI ne se dément pas en 2012, mais les objectifs de Perial pour l’ensemble de l’année ne sont que de 200 millions de collecte nette, soit 10 % de moins que le résultat obtenu en 2011 (219 millions d’euros). Cette modestie est toutefois tempérée par les réalisations déjà enregistrées depuis le début de l’année puisque la SCPI PFO2 a attiré pour 100 millions d’euros de souscriptions nouvelles. Un cap de bon augure pour battre franchement l’objectif annuel, même si près de la moitié de cette collecte a été acquise dès le mois de janvier alors que Périal avait annoncé le relèvement du prix de la part au premier février.
Cependant Eric Cosserat, Président de Périal, rappelle que pour 2012 et les prochaines années l’enjeu principal des SCI tertiaires n’est pas celui des souscriptions. Le défi majeur repose sur l’adaptabilité des patrimoines des SCPI aux besoins du marché des utilisateurs. Avec un taux de vacance de 10 à 15 %, Périal reste dans la moyenne mais constate que la sécurisation des baux et des loyers demeure difficile. Sa politique active de provisionnement pour gros travaux et d’arbitrages des actifs les plus chers à remettre aux normes doit lui permettre de faire face à ce défi. C’est aussi pour répondre à ces enjeux que les deux SCPI historiques de Périal PF1 et PF2 sont appelées à fusionner si leurs actionnaires donnent leur feu vert à cette opération lors de l’AG du 23 mai prochain. Comme 70 % de leurs immeubles d’une valeur de près de 500 millions d’euros sont déjà détenus en indivision et que 40 % des associés sont propriétaires de parts des deux entités cela ne devrait pas poser de problèmes particuliers.
Dans la tâche de sécurisation des baux et de la rénovation du patrimoine pour tendre aux meilleurs standards du développement durable Périal dispose d’atouts non négligeable avec la présence du groupe dans différents maillons de la chaîne de l’immobilier. Périal, créé il y a 45 ans, est non seulement gestionnaire pour compte de tiers avec ses 4 SCPI (1,18 milliard d’euros d’encours) et son OPCI RFA, mais il est aussi promoteur et property manager (syndic de copropriété, maintenance et gestion technique…). Ce qui lui permet de garder le contact avec le terrain.
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