C’est par un communiqué laconique que la Société d’investissement immobilier cotée (SIIC) Patrimoine et Commerce a annoncé le départ de son principal dirigeant Christophe Clamageran. Selon la société, Christophe Clamageran a souhaité, pour raisons de santé, réduire ses activités professionnelles. Il met en conséquence un terme à son mandat de gérant de Patrimoine & Commerce, ainsi qu’à ses mandats de président directeur général et d’administrateur de Foncière Sépric, ainsi que de dirigeant des différentes filiales de cette dernière, à effet du 10 avril 2013. Pour bien que l’on comprenne que cette fois-ci aucun conflit n’a présidé à cette décision, Christophe Clamageran conservera ses fonctions de président de Seefar, pôle de gestion d’actifs immobiliers pour compte de tiers créé récemment au sein du Groupe Eric Duval, et continuera à se consacrer au développement et à l’animation de celui-ci.
Le départ précoce de Christophe Clamageran met donc un terme à son ambition de faire de Patrimoine & Commerce un acteur de premier plan dans le monde des foncières cotées. Il avait déjà accompli un premier pas important en organisant le rapprochement de Patrimoine & commerce avec Foncière Sepri, absorbée au début de l’année. Ce professionnel de l’immobilier avait trouvé chez Patrimoine & commerce un cadre propice à l’exercice de ses talents après avoir été remercié prématurément de Gecina, dont il avait été directeur général jusqu’en octobre 2011, après s’être reconverti auparavant dans la gestion de foncière dynamique chez Hammerson France. Car Christophe Clamageran a accompli l’essentiel de sa carrière dans les métiers du courtage et de la promotion immobilière, d’abord chez Auguste Thouard et DTZ, avant de passer il a dernièrement œuvré 11 ans années chez BNP Paribas.
La fin de ses mandats chez Patrimoine & Commerce n’a pas provoqué de réaction sur la cotation du titre en Bourse, toujours peu nourrie, alors que l’intégration de foncière Sepric reste à finaliser. Cette opération avait été bien accueillie par le marché boursier, d’autant plus qu’à cette occasion, la foncière a confirmé son engagement initial de relever progressivement son taux de distribution vers 60-70%, pour compenser le statut de commandite.
A propos de Patrimoine & commerce
Le groupe issu du rapprochement avec Foncière Sepric estime disposer d’un pipeline d’investissements potentiel de 1 milliard d’euros par an pour développer des actifs à fort rendement. Il entend conserver un ratio d’endettement limité à 50 % de la valeur de son patrimoine. Avec 280 000 m² répartis sur 57 actifs pour une valeur de près de 500 M€, l’ensemble Patrimoine & Commerce + Foncière Sepric se positionne comme la première foncière spécialisée dans les Retail Parks en France, avec une présence nationale, conséquence de la grande complémentarité géographique des actifs des deux groupes. Les Retail Parks qui constituent l’essentiel du patrimoine du nouvel ensemble, s’inscrivent comme des actifs à fort rendement (7,5%) avec une grande stabilité de leurs revenus (taux d’occupation stable de 98%). Financé principalement par de la dette amortissable (crédits-bails et emprunts pour 86%), ce nouvel ensemble n’a pas de mur de dette à affronter, ce qui lui permet de disposer de plus de flexibilité en matière d’endettement, avec un objectif LTV, actuellement à 43%, inférieur à 50%.
Sur la base des cours de bourse actuels, la capitalisation boursière du nouveau groupe approche 150 millions d’euros avec un flottant de l’ordre de 28 %, ce qui en fait, en taille de patrimoine et de capitalisation, la première SIIC spécialisée dans les Retail Parks en France.
D’ores et déjà, le portefeuille des projets maîtrisés, dont le groupe a l’initiative, s’établit début décembre à 185 millions d’euros pour 114 000 mètres carrés, dont les livraisons sont prévues sur les trois prochaines années. Patrimoine & Commerce est donc confiant quant à sa capacité d’atteindre son objectif de détenir un patrimoine de 1 milliard d’euros à fin 2016.
Le mardi 16 avril 2013, au cours de 14,39 euros, sa capitalisation boursière s’établit à 138,3 millions d’euros.
Pierrepapier.fr