Une start-up, Flatlooker, a eu l’idée de réaliser une étude sur l’intensité sonore des appartements parisiens. Ce ne sont pas les quartiers les plus chers qui sont les plus épargnés par les nuisances. Et un étage élevé n’est pas nécessairement le gage de plus de tranquillité. Explications…
Avec le premier confinement, les habitants des grandes métropoles ont découvert le silence. Puis, dès le 11 mai, ont été de nouveau confrontés aux nuisances sonores générées par l’activité économique et sociale. Un facteur qui, parmi d’autres, explique cette aspiration renforcée des citadins pour plus d’espace, de verdure, et de tranquillité…
Un critère déterminant dans la recherche d’un bien
Si l’on sait que la demande pour les appartements dotés d’une terrasse a bondi en flèche au cours des derniers mois, le critère « bruit » s’est lui aussi assurément renforcé. Selon la plateforme Flatlooker, une start-up qui propose une offre dématérialisée de mise en relation entre propriétaires et futurs locataires, l’intensité sonore fait en effet désormais partie « des critères déterminants dans la recherche d’un bien ». Raison pour laquelle elle a eu l’idée d’établir une cartographie du niveau de nuisance sonore des arrondissements parisiens. Dont les résultats vont quelque peu à l’encontre des idées reçues.
Des mesures proches des seuils provoquant des effets extra-auditifs
Premier constat : l’écart entre les quartiers les plus bruyants (48,6 décibels) et les plus tranquilles (43,7 décibels) n’est pas si élevé. Les données de l’enquête[1] révèlent toutefois que les niveaux d’exposition au bruit ne sont pas loin des seuils au-delà desquels des effets extra-auditifs peuvent se manifester. Selon l’OMS, des niveaux d’exposition supérieurs à 40 décibels, la nuit, et à 50-55 décibels, en journée, peuvent en effet conduire à l’apparition de troubles du sommeil ou des gênes. Voire même à des risques cardiovasculaires accrus, des difficultés de concentration, et des retards dans les apprentissages… Plus étonnant, ce ne sont pas les quartiers réputés les plus chers -ou les plus « bourgeois » – qui sont nécessairement les mieux disant en termes de nuisances sonores.
Le 7e arrondissement, mieux disant en termes de bruit
Certes, les 7e (13 960 €/m² en moyenne[2]) et 6e (14 580 €/m²) arrondissements parisiens sont les plus calmes de la capitale. Mais, pour le 7e arrondissement, cette tranquillité est une conséquence de la crise sanitaire. Qui a conduit notamment à la fermeture de la Tour Eiffel, et donc à une réduction drastique de la fréquentation du quartier. On trouve en revanche le 8e arrondissement (11 680 €/m²) à la 1ere place du palmarès des quartiers plus bruyants. Avec un score bien supérieur (48,6 décibels) à celui du 19e (45,6 décibels), arrondissement le moins cher de la capitale (8 830 €/m²). Ce sont toutefois les appartements situés à proximité des Champs Elysées les plus affectés par les nuisances sonores. Tous comme ceux placés dans les 3e et 4e arrondissements, qui figurent eux aussi parmi les quartiers parisiens les plus onéreux[3].
L’intensité sonore ne diminue pas nécessairement avec l’étage
Des lieux marqués « par une forte concentration de bars et de restaurants, dont l’extension des terrasses n’a fait qu’intensifier les nuisances sonores ces derniers mois », explique Flatlooker. Dont l’enquête, rappelons-le, a été menée avant l’annonce du second confinement… Elle apporte d’autres enseignements. Certains parfaitement évidents. Comme le fait que les appartements donnant sur une cour ou un jardin sont nettement moins bruyants que ceux donnant sur la rue. D’autres sont plus contre-intuitifs. Flatlooker a en en effet voulu savoir si l’étage avait une incidence sur le bruit. « Fenêtres fermées, les résultats ne font rien ressortir de particulier. En revanche, lorsque l’intensité sonore a été mesurée fenêtres ouvertes, on s’aperçoit qu’elle augmente avec les étages. Pour progressivement descendre à partir du 5e étage », constate la start-up dans son communiqué. Une bonne nouvelle pour les propriétaires de rez-de-chaussée…
Frédéric Tixier
[1] Etude menée sur 1 067 logements référencés par Flatlooker via sonomètre
[2] Données à fin aout 2020 – Source : Notaires de Paris
[3] Avec des prix au m² moyens compris entre 13 140 € et 13 570 €
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A propos de Flatlooker(i)
Fondée en 2016 par Nicolas Goyet, CEO et Nicolas Parisot, COO, la start-up Flatlooker permet de trouver un logement sans avoir à bouger de son canapé ! Grâce à la visite 360° et aux vidéos 4k, les futurs locataires peuvent visiter un logement comme s’ils y étaient. Visites en lignes hyper détaillées, dépôts de dossiers locatifs en ligne, signatures électroniques, paiements et gestion des incidents dématérialisés, Flatlooker apporte des solutions dématérialisées particulièrement avantageuses pour les propriétaires. Côté propriétaires, Flatlooker assure la gestion locative à un prix 25% en deçà d’une agence immobilière classique tout en proposant une qualité de service supérieure. Forte de son succès, la start-up qui a levé 1,5 million d’euros en 2018 se compose aujourd’hui de 30 salariés et est active dans 30 villes, avec plus de 2000 appartements en gestion.
(i) Information extraite d’un document officiel de la société