La société de gestion spécialisée adossée à OFI AM et à la MAAF inaugure son immeuble de la rue Médéric. Un faire-valoir au moment de lancer un troisième fonds de 250 millions d’euros.
« Je crois au couple rentabilité/risque de la France » professe Brigitte Sagnes Dupont, présidente d’OFI REIM qui, tout sourire, sait mettre en avant les atouts du pays : « Infrastructures, profondeur du marché, qualité de vie et beaucoup d’opportunités, y compris à Paris ». C’est justement une de celles-ci qu’elle a mise à profit en apportant sur le marché de bureaux cet immeuble de 6 000 mètres carrés situés 42 rue Médéric dans le 17 ème arrondissement de la capitale. Ce projet de 50 millions d’euros (dont 10,7 de restructuration-rénovation), mené à bien avec l’architecte Jean Mas de l’atelier 2/3/4 n’avait rien d’évident. Ancien parking des années 60, le bâtiment manquait singulièrement de charme, mais en repensant le patio, et en faisant entrer la lumière, il est devenu digne d’un siège social accueillant près de 500 personnes. Un de ses atouts tient à sa terrasse qui permet d’avoir à ses pieds une belle vue de La Défense, alors qu’en se retournant on embrasse l’Arc de Triomphe, le téton noir de Paris (la Tour Eiffel) en même temps que le blanc (Montmartre). Plus prosaïquement, Brigitte Sagnes Dupont en attend une rentabilité de 8 à 9 %. Il a été financé par le fonds Focsa II qui a collecté environ 200 millions de fonds propres en 2010. OFI REIM qui se définit comme investisseur immobilier spécialiste du marché français en privilégiant les produits « core » à « value added » était à la fin 2012 à la tête de 1 066 millions d’euros d’actifs sous gestion, en comptant les deux fonds FOCSA et 3 OPCI.
La société de gestion s’apprête à lancer un fonds de troisième génération dédié aux bureaux et commerces en France. Celui-ci vise une taille de 250 à 300 millions de fonds propres pour un programme d’investissement de l’ordre de 500 millions d’euros qui se caractérisera par l’augmentation des moyens mis en œuvre pour la valorisation verte des bâtiments. Sans attendre tous les baux du patrimoine d’OFI REIM seront dotés d’une annexe verte, ce qui va plus loin que l’obligation attendue du décret à paraître prochainement qui ne vise que les surfaces supérieures à 2 000 mètres carrés. Ce fonds sera donc sensiblement moins « leverage » que FOCSA 1 qui comptait deux euros de dette pour un euro de fonds propres : « je m’adapte au marché » explique Brigitte Sagnes Dupont. Elle vise comme pour les précédents fonds, en grande majorité, des souscripteurs étrangers, à commencer par des fonds de pension, aux côtés de quelques institutionnels français. Mais OFI REIM a peu d’espoir de séduire les fonds souverains qui « préfèrent l’investissement direct ou les clubs deal » précise celle qui a dirigé le pôle investissements immobilier et private equity de la MAAF durant 10 ans avant de créer OFI REIM.
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