Avec 70 millions d’euros souscrits en assurance-vie sur des unités de comptes immobilières et 110 millions en SCPI, la pierre-papier s’impose comme l’un des principaux supports de l’épargne des clients de la banque patrimoniale. Son nouveau président, Paul Younes, estime que ce support devrait attirer d’avantage au moment où les contrats en euros voient leur rendement baisser. En 2014, l’UFF a vu son résultat net progresser de 37 %.
UFF Banque a publié un résultat net de 25,1 millions d’euros (dont 0,8 million de résultat exceptionnel), en progrès de 37 %, pour un produit net bancaire de 194 millions d’euros (+ 26 %). Outre l’apport dû à la participation d’UFF dans Primonial qui est passé cette année de 1,2 à 1,8 million d’euros, ce net rebond a été obtenu grâce à l’intégration réussie du réseau ACP acquis auprès de l’actionnaire d’UFF, Aviva et la poursuite de l’enrichissement de la gamme de produits distribués (22 lancements de nouveaux produits l’an dernier qui représentent 23 % de la collecte 2014) par le puissant réseau de collaborateurs salariés de la banque patrimoniale. Parallèlement, le rachat de la financière du Carrousel en février 2014 soutient la croissance de la plateforme de conseillers en gestion de patrimoine qui compte 65 CGP en fin d’année après le recrutement de 25 % d’entre eux. Elle a collecté 55 millions d’euros en 2014. La filiale CGP Entrepreneurs qui les rassemble, connait donc un fort développement, mais il faut maintenant rentabiliser les efforts accomplis en faveur de CGP Entrepreneurs et recentrer la collecte des CGP vers des produits plus rentables pour l’UFF indique Paul Younes qui vient de se voir confier la direction générale de l’UFF, alors que Nicolas Schimel devient président du conseil d’administration.
Les encours gérés atteignaient à la fin 2014 10,9 milliards d’euros contre 10,3 en début d’année. La collecte annuelle de l’UFF a cru de 29 % en passant de 1 009 millions d’euros à 1 304 millions, alors que l’UFF pro-forma voyait ses encours progresser de 10 % à 1 109 millions d’euros. La part de la pierre papier a suivi la tendance puisque la collecte en SCPI Immobilier d’entreprise progresse de 26 % à 93 millions d’euros alors que les parts de SCPI fiscales (Duflot) commercialisées se sont effritées à 20 millions d’euros. Mais au-delà des 110 millions de souscriptions en SCPI dont 80 % ont été souscrites en cash par des épargnants approchant de l‘âge de la retraite et 20 % achetées à crédit, les clients de l’UFF ont investi en unités de comptes immobilières pour 70 millions (SCI Capimmo, contrat Aviva). Paul Younes prédit un fort développement de ces unités de comptes immobilières au fur et à mesure de la baisse des rendements des contrats en euros. Ce sous-jacent correspond particulièrement aux attentes des épargnants averses au risque des marchés financiers explique-t-il. En tout cas, ce support semble adapté aux « baisses bienvenues » que recense l’UFF. La baisse du dollar face à l’euro ainsi que celle des prix du pétrole sont positives pour la croissance en Europe et donc à l’immobilier d’entreprise, alors que la baisse des rendements des emprunts d’Etat et des fonds en Euros en France devrait accélérer le recentrage des épargnants vers des investissements plus risqués. Une tendance qui devrait suivre la prise de conscience affichée par la clientèle de l’UFF lors de l’étude de l’observatoire UFF-IFOP publiée en décembre dernier qui met un peu de temps à se concrétiser dans leurs choix de gestion. Pour mémoire, l’UFF travaille principalement avec des particuliers disposant d’un patrimoine de plus de 450 000 euros et disposent de plus de 45 000 euros de revenus dans le couple, alors que la part de ceux-ci disposant d’un patrimoine de 1 à 3 millions d’euros ou de revenus supérieurs à 75 000 euros représente près de la moitié des encours sous gestion de la banque patrimoniale.
Le dividende versé aux actionnaires qui correspond presque à la totalité du bénéfice récurrent s’apprécie de 30 % à 1,50 euro, le solde (0,80 euro sera versé le 28 mai prochain).
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