Pour 75% des Français, l’immobilier est un investissement sûr et rentable. C’est ce que confirme un sondage commandité par l’ASPIM. Mais c’est surtout un placement en « solo ». Seuls 22% de ceux qui ont choisi d’y investir pourraient préférer un véhicule collectif, comme les SCPI…
La première partie du sondage ASPIM-IFOP[1] confirme une tendance de long terme : l’attachement des Français à « la pierre ». A titre personnel, mais aussi collectif. 81% des personnes interrogées perçoivent en effet le secteur immobilier comme un acteur majeur de l’économie. Mieux encore, elles perçoivent bien (à 76%) que le bâtiment et l’immobilier sont fortement contributeurs de la création d’emplois, partout en France. Une contribution que l’ASPIM avait d’ailleurs mesurée, en 2019, en se concentrant sur l’impact économique des fonds d’investissement en immobilier non coté…
L’immobilier, un placement sûr et rentable pour 75% des Français
Lorsque l’on demande aux potentiels épargnants ce qu’ils pensent de l’immobilier, cette fois en tant que placement, la réponse n’étonne pas non plus. A 75%, les sondés considèrent que l’immobilier est un placement « sûr et rentable ». Ils lui font confiance pour préparer leur retraite. 54% l’envisagent comme un placement de long terme. Mais, et c’est l’un des principaux enseignements de l’étude ASPIM-IFOP, ils sont encore peu nombreux à considérer l’immobilier comme un placement collectif. « 78% de ceux qui envisagent d’investir préfèrent le faire dans un bien qu’ils ont choisi et dont ils assurent la gestion », constate le sondage. Seuls, donc, « 22% pourraient favoriser l’investissement indirect via la pierre-papier ». Un chiffre que l’on peut interpréter selon deux points de vue opposés.
Un besoin de pédagogie sur les atouts des fonds collectifs et de la diversification
L’un, positif pour l’industrie des fonds immobiliers, reviendrait à considérer que le « réservoir » d’épargnants à convertir est encore très important. Sachant que seuls près d’un million de Français sont déjà associés d’une SCPI… L’autre, négatif, que les véhicules de la pierre-papier vont au contraire se heurter à un mur d’irréductibles opposants… Dans les deux hypothèses, des actions pédagogiques fortes s’imposent. Un autre résultat du sondage donne une idée de l’effort à accomplir. «54% des Français ne s’estiment pas prêts à souscrire à des produits immobiliers investis dans toute l’Europe », constate l’étude. C’est donc non seulement la pédagogie sur les produits collectifs qu’il faut développer. Mais aussi celle des atouts de la diversification, notamment géographique. L’ASPIM, qui entame avec ce sondage, un travail de réflexion autour de « la construction de l’immobilier de demain », l’a visiblement bien compris.
De nouveaux enjeux pour le secteur de l’industrie immobilière
L’association va s’appuyer sur ses travaux de réflexion pour formuler prochainement « des propositions concrètes sur le secteur immobilier ». Avec l’objectif d’être entendue dans le cadre de la prochaine élection présidentielle. Les nouveaux enjeux du secteur sont déjà identifiés. Jean-Marc Coly, le nouveau président de l’ASPIM, les rappelle dans le communiqué de l’association. Les trois principaux sont « le besoin de pédagogie », « le développement de solutions d’investissements internationales » et « la nécessité d’accélérer la transition écologique ». Sur ce dernier point, au moins, les Français sont en phase avec la profession. Selon le sondage, ils montrent de « fortes attentes environnementales sur le secteur immobilier ». Auquel ils délivrent – presque – un satisfecit. Puisque 49% des sondés considèrent que « les professionnels du bâtiment se préoccupent suffisamment de la lutte contre le réchauffement climatique ».
Frédéric Tixier
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A propos de l’ASPIM(i)
L’Association française des sociétés de placement immobilier (ASPIM) représente et défend les intérêts de ses adhérents, les gestionnaires de fonds d’investissement alternatif (FIA) en immobilier (SCPI, OPCI et autres FIA « par objet »). Créée en 1975, l’ASPIM est une association à but non lucratif qui réunit tous les acteurs du métier de la gestion des fonds immobiliers non cotés. En France, au 31 décembre 2019, les FIA en immobilier représentaient une capitalisation totale de 231 milliards d’euros.
(i) Information extraite d’un document officiel de la société
[1] Sondage réalisé fin mars, auprès d’un échantillon de 1009 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.