Alors que les prix chutent toujours dans la péninsule ibérique, le promoteur Reyal Urbis s’est révélé incapable de trouver un accord avec ses fournisseurs pour faire face à son endettement qui atteint 3,6 milliards d’euros.
La crise de l’immobilier en Espagne responsable d’une chute des prix de l’immobilier de 40 % a fait une nouvelle victime le 19 février. La chute du promoteur immobilier espagnol Reyal Urbis constitue la deuxième plus importante faillite espagnole après celle de Martinsa Fadesa qui avait fait défaut sur sept milliards d’euros de dette en 2008. Reyal Urbis avait jusqu’au 23 février pour trouver un accord avec ses créanciers alors que son endettement atteint 3,6 milliards d’euros à fin septembre 2012. La société, dont le portefeuille immobilier était valorisé à 4,2 milliards d’euros en juin 2012, a fait savoir qu’elle poursuivrait son activité comme le permet la loi espagnole sur les faillites en attendant un jugement du tribunal de commerce. Elle restera dirigée par Rafael Santamaria Trigo et espère toujours parvenir à un accord avec ses créanciers compte tenu de « la bonne volonté affichée par toutes les parties prenantes à la négociation ». A la fin 2011, Reyal Urbis détenait 888 logements achevés, dans un pays où le nombre de logements inoccupés dépasse le million. La société possède également huit millions de mètres carrés de terrains à bâtir et 237.000 m2 de locaux commerciaux, essentiellement composés de bureaux, centres commerciaux, locaux industriels et hôtels.
Créé en 2007 par la fusion des deux sociétés immobilières espagnoles Inmobiliaria Urbis et Construcciones Reyal, Reyal Urbis a réalisé en 2011 un chiffre d’affaires de 268 millions d’euros et possédait à la fin de l’année dernière 8 millions de mètres carrés de terrains constructibles. Le capital du promoteur est contrôlé à 70 % par Rafael Santamaria Trigo et compte parmi ses créanciers Santander, BBVA, Bankia et Banco Popular.
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