Au deuxième trimestre 2013, les sociétés d’investissement immobilier cotées (SIIC) sont redevenues vendeuses nettes d’actifs immobiliers. Le retour dans la case acheteur nette constaté au premier trimestre après un courant vendeur en 2012 n’aura donc pas duré. Dans son étude statistique « l’actualité de SIIC », Aurore Aumont analyste senior à l’IEIF pointe le déséquilibre résultant de seulement 95 millions d’euros d’investissements pour 273 millions de cessions. Elles manquent donc une nouvelle fois à la promesse de leur statut qui était de doter la France d’une industrie immobilière résiliente aux conjonctures déprimées.
La situation sur le plan des investissements des SIIC est d’autant plus dommageable que tout au long des cinq années qui nous séparent de la crise ouverte par la chute de la banque Lehmann Brothers les sociétés foncières cotées sont parvenues à rééquilibrer leur bilan. Leur ratio d’endettement est revenu de près de 60 à près de 40 %. Elles ont su trouver auprès du marché obligataire une alternative à la dette bancaire. L’étude de l’IEIF nous apprend que d’avril à juin, elles y ont levé 1 milliard d’euros comme lors du trimestre précédent, alors que le total de leurs émissions de capitaux s’élève à 1,5 milliard d’euros : les fonds propres levés ont triplé d’un trimestre à l’autre de 167 à 455 millions d’euros du fait des paiements de dividendes en actions pour 201 millions.
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