C’est le pronostic posé par les équipes de Cushman & Wakefield dans leur dernière étude consacrée aux métropoles internationales les plus attractives. Selon elles, c’est le marché résidentiel qui offre le plus d’opportunités.
Les « vents contraires » qui soufflent sur les perspectives de croissance mondiale devraient profiter au secteur de l’immobilier. « Les rendements immobiliers pourraient de nouveau se compresser en 2020, lorsque les investisseurs seront davantage convaincus que le cycle n’est pas encore véritablement terminé », explique Carlo Barel di Sant’Albano, Head of Global Capital Markets chez Cushman & Wakefield, dans le commentaire de l’étude annuelle « Winning in Growth Cities » du courtier en immobilier.
Immobilier : un marché à 1 000 milliards de dollars
Selon les données de Cushman & Wakefield, les volumes d’investissements totaux en immobilier d’entreprise à fin juin 2019, sur un an glissant, ont atteint 1 020 milliards de dollars. Un très léger recul de 0,7% par rapport à la période précédente, qui s’explique non pas par une baisse de la demande d’investissement, mais par des « prix élevés et le manque d’opportunités », considère le courtier. Celui-ci pointe également une nouvelle tendance : le marché est davantage tiré par les investisseurs locaux et étrangers que par les grands acteurs mondiaux. « A l’avenir, les marchés ne se différencieront plus tant par la croissance économique, qui sera en berne, que par les coûts de financement, le timing et l’orientation des variations structurelles de marché, ainsi que, comme toujours, par la recherche d’opportunités », prédit David Hutchings, Head of Investment Strategy, Capital Markets EMEA chez Cushman & Wakefield. Le courtier considère que les investisseurs, en compétition pour obtenir une exposition aux métropoles internationales les plus recherchées, « devront rechercher de nouvelles opportunités pour leurs allocations et, pour cela, se concentrer sur les solutions alternatives et les opportunités qu’offre le marché résidentiel », comme l’explique Carlo Barel di Sant’Albano.
Grand Paris : un marché d’une profondeur sans égal en Europe
En termes de localisation, les marchés porteurs sont plus que jamais les grandes métropoles mondiales. « Les marchés à succès en 2020 seront les plus profonds, disposant de produits d’investissement de meilleure qualité dans les villes-phares, et celles qui aspirent à le devenir », ajoute David Hutchings. Pour C&W, Paris et l’Ile-de-France s’inscrivent dans cette droite ligne avec « un marché d’une profondeur sans égal en Europe », une « ville-monde où le renouvellement urbain crée des opportunités d’investissements », notamment sur le segment résidentiel. Dans le classement international des « Winning in Growth Cities », Paris perd néanmoins sa 4e position acquise en 2018, en raison d’un recul plus que marqué du flux des investissements qui s’y sont dirigés (-20% par rapport à la période 1S 2017/1S 2018). Un palmarès 2019 qui consacre également la suprématie des villes américaines, aux 3 premières positions, et qui trustent 13 des 25 premières places…
Frédéric Tixier
A propos de Cushman & Wakefield(i)
Leader mondial des services dédiés à l’immobilier d’entreprise, Cushman & Wakefield (NYSE : CWK) conseille et accompagne investisseurs, propriétaires et entreprises dans toute leur chaîne de valeur immobilière, de la réflexion stratégique jusqu’à l’aménagement des locaux. Le groupe conseille ses clients utilisateurs et investisseurs internationaux, dans la valorisation de leurs actifs immobiliers en combinant perspective mondiale et expertise locale à forte valeur ajoutée, à une plate-forme complète de solutions immobilières. Fort de 51 000 collaborateurs, 400 bureaux et 70 pays dans le monde, Cushman & Wakefield a réalisé en 2018 un chiffre d’affaires de 8.2 milliards de dollars via ses principales lignes de métiers : facilities et project management, transaction, capital markets, valuation.
(i) Cette information est extraite d’un document officiel de la société