Les panélistes du baromètre des anticipations de marchés collectées auprès des investisseurs institutionnels par le cabinet IPD France incite à la prudence pour 2012. Les spécialistes un marché immobilier s’inquiètent des conséquences du net ralentissement de la croissance dans l’Hexagone sous l’effet des mesures d’austérité.
Stabilisation attendue de la demande placé l’an prochain en Ile-de-France : la moyenne des réponses des panélistes prévoie une demande placée à 2,2 millions de m². Les panélistes estiment que le loyer prime économique des bureaux Paris QCA s’établira en moyenne à 649 €/m²/an à fin 2011 : l’écart entre loyer prime facial et économique cette année resterait donc stable, à hauteur de 15 %.
Les centres commerciaux sur la brèche : alors qu’en juin, les investisseurs interrogés envisageaient presque tous une embellie de la consommation des ménages en 2012, cette hypothèse est désormais caduque. 62 % anticipent ainsi une dégradation de la consommation des ménages et 80 % pensent que le chiffre d’affaires des commerçants sera mis à mal en 2012. Les perspectives de fréquentation des centres commerciaux subissent le même contrecoup. L’idée d’une augmentation n’est plus à l’ordre du jour et la moitié du panel pense même que cette fréquentation risque de continuer à diminuer en 2012.
La logistique en France reste maussade : avec le renversement de conjoncture, les indices d’activité ont chuté, et pour plus d’un tiers du panel, la demande placée en logistique devrait finalement rester atone en 2012, s’inscrivant dans la continuité de 2010 et 2011. Les meilleurs loyers des entrepôts et plateformes logistiques restent sous pression. Leur niveau se maintiendrait en moyenne à 49 €/m²/an en 2011 et 48 €/m²/an en 2012, avec un consensus qui s’est fortement resserré autour de ces valeurs. Ce maintien cache cependant la dégradation qui se poursuit des valeurs locatives des entrepôts de classe B ou C.
Les perspectives du marché de l’investissement revues à la baisse : La dégradation du contexte économique tout au long de l’année a fait revoir à la baisse les prévisions, qui sont passées à 11,6 milliards d’euros en juin puis à seulement 10,8 milliards d’euros en novembre.
Pour 2012, le panel s’attend à un nombre restreint de ventes forcées, ramenant les volumes d’engagement au même niveau que leurs estimations pour 2011.
Face à l’assombrissment du climat les acteurs jouent la sécurité : les 15 investisseurs ayant communiqué à IPD à la fois leurs volumes d’achats et de ventes souhaitent placer 7,5 milliards d’euros en direct sur le marché immobilier français l’année prochaine. On observe que les panélistes continuent à privilégier les actifs à revenu sécurisé. On note toutefois un intérêt marqué pour les développements, qu’ils soient pré-commercialisés ou même, dans une moindre mesure, en blanc.
Deux tiers des panélistes indiquent vouloir également investir à l’étranger en 2012, l’Allemagne arrive nettement en tête des intentions d’investissement (43 %).