Chiffres clés au 31 décembre 2012 (Statistiques ASPIM – IEIF)
– 150 SCPI gérées par 26 groupes
– Capitalisation : 27,23 milliards €
– Collecte nette : 2 504,89 millions €
– Transactions sur le marché secondaire : 403,29 millions € (1,48% de la capitalisation)
– Collecte brute : 2 908,18 millions €
– Augmentation de capital : 2 504,89 millions € par 62 SCPI de 22 groupes de gestion
– Taux de distribution sur valeur de marché des SCPI d’entreprise : 5,27 %
L’engouement des Français pour la SCPI ne s’est pas démenti en 2012. La capitalisation de ces fonds immobiliers passe allégrement le cap des 25 milliards pour atteindre 27,23 milliards contre 24,84 milliards un an plus tôt selon les chiffres de l’ASPIM calculés par l’IEIF, diffusés ce mercredi.
La collecte nette des SCPI Immobilier d’entreprise que l’on appelait jusqu’à l’année dernière les SCPI de rendement a progressé de 10,8 %, franchissant pour la première fois le cap des 2 milliards d’euros (à 2 098,1 millions). Cependant la collecte nette totale des SCPI a marqué le pas en 2013 à 2 504,9 millions d’euros contre 2 787 millions un an plus tôt du fait de l’effondrement des SCPI « Scellier » rendues beaucoup moins attractives du fait du coup de rabot de l’avantage fiscal consenti lors de leur souscription. La collecte des SCPI dédiées à l’immobilier résidentiel chute de 73,6 % à 179,6 millions d’euros malgré le fort développement des souscriptions des SCPI Malraux qui ont attiré 59,4 millions (contre 34 millions en 2011) et le triplement de la collecte en déficit foncier (30 millions d’euros).
Les SCPI font preuve d’une résistance dans le contexte de crise puisque contrairement aux craintes de certains observateurs, elles sont parvenues à maintenir leur rendement à 5,27 % (+ 0,04%) alors que le prix des parts s’est stabilisé. Ce qui fait apparaître une prime de risque inégalée face au rendement des emprunts d’Etat à 10 ans de l’Etat Français (2 %). Si cette bonne surprise doit en partie à la stratégie de lissage des revenus distribués par certaines sociétés de gestion, on a pu observer l’an dernier au contraire des mouvements de reconstitution des reports à nouveau chez plusieurs grands acteurs. A l’opposé de l’immobilier résidentiel, le marché des bureaux se tient bien et les SCPI qui avaient souffert de la crise en 2008 touchent aujourd’hui les dividendes de leurs efforts de sécurisation de leurs baux entrepris depuis 4 ans, avec une remontée de leurs taux d’occupation à la clé. En outre, les SCPI bénéficient de la pentification de la courbe des rendements immobiliers tertiaires, conséquence directe de la focalisation des grands investisseurs sur les immeubles de grande qualité les mieux situés désignés par les professionnels comme « core » ou « prime ». Les vendeurs des actifs situés en dehors de ce cercle acceptent maintenant de baisser leurs prix et de vendre sur la base de rendements immobiliers de plus de 8 % des actifs de bureaux qui restent assez sécurisés pour leurs propriétaires.
Par ailleurs, le marché secondaire se caractérise toujours par une faible liquidité apparente puisqu’il ne représente que 1,48 % de la capitalisation des SCPI contre 1,59 un an plus tôt. Toutefois en valeur absolue, il progresse à 403,3 millions contre 394,2 millions. Cependant, ce ratio n’a pas vraiment de sens car on n’achète pas une SCPI lourdement chargée en frais et droits lors de la souscription pour la revendre dans l’année où on l’a souscrit. Rapporté à la capitalisation des SCPI de 2009, ce ratio remonte au-dessus de 2,5 %. L’ASPIM veut voir dans ce faible taux de rotation une démonstration de l’attractivité durable de ces fonds d’investissement auprès des épargnants et souligne qu’on n’observe aucun signe de tension sur la liquidité des SCPI.
Le délégué général de l’ASPIM, Arnaud Dewachter, veut voir dans ces données, « le succès des fonds d’investissement que sont les SCPI a un impact favorable sur l’économie nationale : elles participent activement à son financement, en mettant à disposition des entreprises une solution adaptée à leurs besoins immobiliers, dans le cadre d’une relation professionnelle entre le bailleur et le preneur. Elles ouvrent également aux ménages un accès optimisé à une classe d’actifs décorrélée de la volatilité des marchés boursiers et offrent un couple rendement-risque remarquable, dans l’optique de la préparation à la retraite ».
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