Pour répondre à la question, l’ASPIM vient de réaliser la première étude permettant d’en chiffrer les retombées socio-économiques. L’ampleur de la contribution du secteur à la collectivité est incontestable…
Pour battre en brèche une idée reçue, et largement médiatisée notamment lors de la création de l’IFI – l’immobilier, c’est la rente… -, l’Association française des sociétés de placement immobilier (ASPIM) vient de réaliser une étude détaillant le poids économique national et régional des fonds d’investissement en immobilier non cotés.
FIA immobiliers : 43 000 emplois non délocalisables
Et les chiffres, analysés en collaboration avec le cabinet EY, parlent d’eux-mêmes… L’ensemble de ces véhicules (SCPI, OPCI, OPPCI et autres FIA en immobilier), propriétaires d’environ 59 millions de mètres carrés sur le territoire français, ont contribué à hauteur de 2,6 Md€ au financement de la construction de bâtiments neufs en 2018, auxquels il convient d’ajouter 278 M€ investis en travaux d’entretien et de rénovation. Des fonds qui auront alimenté directement et indirectement les autres acteurs de la filière de l’immobilier et de la ville, et permis de créer ou de pérenniser 43 000 emplois « locaux et non délocalisables », précise l’ASPIM. Contrairement à une autre idée reçue, cette manne financière n’irrigue pas essentiellement le Grand Paris. « Le parc immobilier des fonds non cotés est situé à 53% en région, et à seulement 8% à Paris », relève l’étude.
SCPI : une véritable présence régionale
Elle n’est pas non plus majoritairement destinée aux grandes métropoles régionales. L’ASPIM et EY ont examiné plus en détail trois grandes régions françaises (Auvergne-Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Hauts-de-France). Il apparaît alors que les investissements des seules SCPI sont situés, entre 24% (Auvergne-Rhône-Alpes) et 40% (Hauts-de-France) de leur montant, en dehors des métropoles. Les SCPI sont donc particulièrement proches des territoires, car présentes dans plus d’une commune de plus de 10 000 habitants sur deux dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte-d’Azur, et 40% en Hauts-de-France. Un ratio qui dépasse les 55% et monte jusqu’à 83% dans les communes de plus de 20 000 habitants…
FIA immobiliers : au cœur des problématiques sociétales et environnementales
Les FIA immobiliers sont également engagés « dans l’amélioration constante de leur impact sur la société », relève l’étude de l’ASPIM. Face aux enjeux de la transition écologique, aux défis des nouveaux usages des bâtiments, à ceux de la numérisation, ou aux nouveaux besoins de la société (financement des retraites, de la dépendance, évolution des modes de vie), l’industrie immobilière joue un rôle majeur. Et, en attendant la création d’un label ISR, annoncée l’an dernier (mais désormais prévue « d’ici la fin de l’année » 2019), les FIA immobiliers ont déjà pris les devants. Selon les données fournies par EY et l’OID (voir « Investissement responsable : les SIIC font visiblement mieux que les SCPI »), 27% des actifs des FIA immobiliers étaient certifiés ou labellisés (HQE, BREEAM, LEED) au 31 décembre dernier, 49% ont un indicateur de suivi relatif aux consommations énergétiques de leurs actifs, et 36% relatif aux ressources et aux déchets.
FIA immobiliers : un véritable impact socio-économique
La cause est donc entendue, et largement démontrée. Comme précédemment pour la FSIF, sur le secteur de l’immobilier coté (voir « Foncières cotées : 3,5 milliards par an pour les territoires »), l’ASPIM prouve, chiffres à l’appui, l’impact de l’industrie des fonds immobiliers non cotés dans le développement économique, sociétal et environnemental des territoires. « Cette étude vient enfin éclairer l’ampleur de la contribution de notre secteur à la collectivité », résumait d’ailleurs Frédéric Bôl, président de l’ASPIM, lors de la présentation de l’étude. Qui tombe au moment où un nouveau rapport sénatorial, en réponse à celui publié quelques jours plus tôt par le Comité d’évaluation des réformes de la fiscalité du capital, dénonce les « effets indésirables » de la création de l’IFI…
Frédéric Tixier
A propos de l’ASPIM(i)
L’Association française des sociétés de placement immobilier (ASPIM) promeut, représente et défend les intérêts de ses adhérents, les gestionnaires de fonds d’investissement alternatif (FIA) en immobilier (SCPI, OPCI et autres FIA « par objet »). Créée en 1975, l’ASPIM est une association à but non lucratif qui réunit tous les acteurs du métier de la gestion des fonds immobiliers non cotés. En France au 31 décembre 2018, les fonds d’investissement alternatifs (FIA) en immobilier (SCPI, OPCI, OPPCI et autres FIA) avaient une capitalisation globale de 180 milliards d’euros. Le nombre total des membres de l’ASPIM est de 97, dont 84 adhérents qui sont des sociétés de gestion de portefeuille (SGP) de SCPI, OPPCI, OPCI et autres FIA en immobilier agréées par l’AMF, qu’elles soient filiales de groupes bancaires, d’assurance, de gestion immobilière étrangère ou entrepreneuriales, et 13 experts correspondants qui sont des professionnels de l’écosystème immobilier (avocats, consultants, auditeurs et experts). Dans ses relations avec les autorités françaises et internationales en charge des sujets intéressant ses adhérents, l’ASPIM défend et promeut les intérêts des investisseurs de ces fonds et s’attache à démontrer les apports de ce secteur professionnel à l’économie nationale. L’ASPIM est en particulier à l’origine de la création en 2006 de l’OPCI, nouvelle formule d’investissement destinée aux particuliers et aux investisseurs institutionnels et de la récente réforme du cadre juridique des SCPI, à l’occasion de la transposition en droit français de la directive AIFM.
A propos d’EY(i)
EY est un des leaders mondiaux de l’audit, du conseil, de la fiscalité et du droit, des transactions. Partout dans le monde, notre expertise et la qualité de nos services contribuent à créer les conditions de la confiance dans l’économie et les marchés financiers. Nous faisons grandir les talents afin qu’ensemble, ils accompagnent les organisations vers une croissance pérenne. C’est ainsi que nous jouons un rôle actif dans la construction d’un monde plus juste et plus équilibré pour nos équipes, nos clients et la société dans son ensemble. EY désigne l’organisation mondiale et peut faire référence à l’un ou plusieurs des membres d’Ernst & Young Global Limited, dont chacun est une entité juridique distincte. Ernst & Young Global Limited, société britannique à responsabilité limitée par garantie, ne fournit pas de prestations aux clients.
(i) Cette information est extraite d’un document officiel de la société