Au 3e trimestre 2021, les fonds immobiliers non cotés (SCPI, OPCI, SCI) affichent des performances en hausse. Depuis le début de l’année, elles évoluent en territoire positif. Jusqu’à 3% pour les SCPI. Sur un an glissant, ces dernières affichent une progression globale de plus de 4%.
+3% pour les SCPI. +2,7% pour les OPCI grand public. Et +2,3% pour les sociétés civiles immobilières logées dans les contrats d’assurance-vie. L’ASPIM et l’IEIF viennent de publier les statistiques trimestrielles des trois grandes catégories de fonds immobiliers non cotés qui affichent donc, toutes, des performances en hausse depuis le début de l’année.
Meilleure performance « YTD » pour les SCPI
Les SCPI font pour l’instant la course en tête. Le dernier pointage de l’indice EDHEC IEIF Immobilier d’entreprise France les crédite d’une performance globale « YTD[1] » de 3% au 30 septembre, dont 3,2% au titre des revenus distribués. La variation du prix de leur part, depuis le début de l’année, reste donc en territoire négatif (-0,18%). Dans leur communiqué, l’ASPIM et l’IEIF rappellent toutefois que la capacité distributive des SCPI n’est pas encore revenue à ses niveaux d’avant-crise sanitaire. « Le niveau de distribution progresse de +0,2 point par rapport à la même période de 2020. Mais reste inférieur de 0,1 point par rapport à la même période de 2019 », détaillent-ils. Sur un an glissant, à fin septembre, et toujours selon l’indice EDHEC IEIF Immobilier d’entreprise France, la performance globale des SCPI ressort à 4,07%.
Une performance tirée par la composante revenus des SCPI
Ce sont, là encore, les revenus distribués (4,44%) qui tirent la performance, la variation du prix des parts affichant sur cette période un score négatif (-0,37%). Il faut toutefois rappeler qu’au cours des 12 derniers mois la performance globale annualisée des SCPI s’est à plusieurs reprises retrouvée en territoire négatif. Ce fut le cas en octobre 2020 (-0,81%) et, surtout, en novembre 2020 (-1,37%). En début d’année 2021, cette performance sur un an glissant redevenait positive. Territoire qu’elle n’a jamais quitté depuis lors, à l’exception du mois d’avril (-1,19%), en raison du fort recul mensuel de la valeur des parts (-3,04%). Mais, mois après mois, le niveau des distributions compense plus que largement le recul des parts, ces dernières ayant même progressé de 1,90% au cours du mois de septembre.
2021, retour en territoire positif pour les OPCI
Les OPCI, dont la performance est retracée par l’indice IEIF OPCI Grand Public Mensuel, connaissent quant à eux une progression plus linéaire. Depuis le début de l’année, leur performance s’affiche à 2,74%. Et à 3,75% sur un an glissant. Ils prennent donc leur revanche par rapport à une année 2020 qui s’était achevée en territoire négatif (-1,54%). Certains OPCI réussissent même à franchir la barre des 7% de performance annualisée. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’est pas nécessairement la forte reprise des cours des foncières cotées, auxquelles les OPCI sont en partie exposés, qui expliquent ces bons résultats. Car ce ne sont pas les plus exposés aux foncières cotées, ni d’ailleurs aux actifs financiers en général, qui se distinguent sur la période.
Une performance de 2,3% pour les sociétés civiles immobilières depuis le début de l’année
La dernière catégorie de fonds immobiliers non cotés, les sociétés civiles immobilières, dont l’ASPIM s’emploie désormais à suivre l’évolution des encours, affiche elle aussi une performance positive depuis le début de l’année. L’ASPIM l’estime à 2,3%, en retenant la moyenne de ces unités de compte[2] pondérée par leurs actifs nets au 31 décembre 2020. Cette performance se situait à 1,6% sur les 6 premiers mois de l’année. Rappelons que les 31 SCI recensées par l’ASPIM ont collecté depuis le début de l’année 2,4 Md€. Soit plus de 30% de la collecte nette de l’ensemble des fonds immobiliers non cotés. Un niveau qui reste loin derrière celui des SCPI (5,2 Md€). Mais dépasse pour l’heure très largement celui des OPCI (188 M€)…
Frédéric Tixier
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A propos de l’ASPIM(i)
L’Association française des Sociétés de Placement Immobilier (ASPIM) représente et défend les intérêts de ses adhérents, les gestionnaires de fonds d’investissement alternatif (FIA) en immobilier (SCPI, OPCI et autres FIA « par objet »). Créée en 1975, l’ASPIM est une association à but non lucratif qui réunit tous les acteurs du métier de la gestion des fonds immobiliers non cotés. En France, au 31 décembre 2020, les FIA en immobilier représentaient une capitalisation totale de 250 milliards d’euros.
A propos de l’IEIF(i)
Créé en 1986, l’IEIF est un centre d’études, de recherche et de prospective indépendant spécialisé en immobilier. Son objectif est de soutenir les acteurs de l’immobilier et de l’investissement dans leur activité et leur réflexion stratégique, en leur proposant des études, notes d’analyses, synthèses et clubs de réflexion.
L’approche de l’IEIF intègre l’immobilier à la fois dans l’économie et dans l’allocation d’actifs. Elle est transversale, l’IEIF suivant à la fois les marchés (immobilier d’entreprise, logement), les fonds immobiliers (cotés : SIIC, REIT ; non cotés : SCPI, OPCI, FIA) et le financement.
(i) Information extraite d’un document officiel de la société
[1] Year to date, soit depuis le début de l’année en cours[2] Ayant plus d’une année civile d’historique