• Les investissements non-européens ont fortement augmenté, passant de 10 milliards d’euros en 2009 à 27 milliards d’euros en 2012. Au 1er semestre 2013, ils ont représenté 24 % des investissements totaux en Europe soit 13 milliards d’euros.
• Les capitaux asiatiques, canadiens et du Moyen-Orient prennent le pas sur les fonds internationaux ou américains dominants jusqu’alors. La progression la plus forte est au crédit des investisseurs asiatiques. Après les fonds coréens et malaisiens, les banques et compagnies d’assurances chinoises dominent et auront investi plus de 10 milliards d’euros depuis 2009.
• Cette nouvelle génération d’investisseurs d’Asie-Pacifique, devrait jouer un rôle encore plus important sur les marchés européens à l’avenir et se tourner vers des marchés non core pour diversifier leurs portefeuilles.
La croissance des volumes d’investissement en Europe a été soutenue par la progression des flux internationaux, selon la dernière étude menée par DTZ. Les investissements non européens ont représenté 24 % du volume total au 1er semestre 2013, soit un niveau record. Les capitaux asiatiques, canadiens et du Moyen-Orient sont actifs sur le marché européen, se substituant aux acteurs américains et internationaux qui dominaient jusqu’alors. Les investisseurs asiatiques sont, depuis 2009, les principaux investisseurs en Europe avec 10 milliards d’euros d’acquisitions, suivis par l’Amérique du Nord (9 milliards d’euros) et le Canada (6 milliards d’euros). Vient s’y ajouter un volume supplémentaire de 7 milliards d’euros depuis le Moyen-Orient.
Paul Boursican, Head of International Investment pour la région EMEA de DTZ, précise « L’augmentation des flux étrangers a été, en grande partie, soutenue par l’émergence de nouvelles sources de capitaux venus d’Asie. Suivant les fonds sud-coréens et malaisiens, nous observons désormais une croissance rapide des capitaux depuis la Chine. En effet, ces 3 pays sont à l’origine de plus de 10 milliards d’euros investis en Europe.».
L’étude montre aussi que les fonds d’investissement sont le type d’investisseur international le plus actif sur le marché européen, à la fois en termes d’achat et de vente, avec une part de marché de 50%. De leur côté, les compagnies d’assurance et fonds souverains ont aussi été plus actifs sur le marché européen, avec près de 4,4 milliards d’euros investis au premier semestre 2013, à comparer à 6,4 milliards d’euros sur l’ensemble de l’année 2012.
Nigel Almond, Head of Strategy Research de DTZ ajoute : « Sur 48 milliards d’euros de capitaux étrangers investis en Europe depuis 2009, près de 60 % l’ont été au Royaume-Uni. Londres s’impose comme la destination privilégiée de ces flux de capitaux avec un tiers du volume total des investissements réalisés.»
Hans Vrensen, Global Head of Research de DTZ conclut : « L’afflux des capitaux étrangers en Europe est une tendance de fond qui devrait se poursuivre dans un futur proche. Cette nouvelle génération de capitaux institutionnels venus d’Asie-Pacifique devrait, selon nous, jouer un rôle plus important sur les marchés européens. À mesure que l’aversion au risque se réduit, les investisseurs devraient opter pour une diversification et s’éloigner des marchés « core », plus limités, et tirer parti de l’abondance d’opportunités sur les marchés européens de moyenne envergure qui offrent encore des prix et des liquidités attractives.»
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