Selon la dernière note de conjoncture immobilière des Notaires de France, la responsabilité supposée des achats de biens immobiliers en provenance de l’étranger sur l’effet des prix serait une idée fausse. C’est ce qui ressort de l’analyse des bases notariales étudiées sur les années 2009/2013. C’est d’autant plus faux que l’essentiel des achats réalisés par des ressortissants étrangers étaient déjà domiciliés dans l’Hexagone au moment de leur acquisition. Le poids relatif des étrangers non-résidents n’excède 10 % des ventes immobilières que dans 3 départements sur ces cinq années : la Dordogne, la Creuse et les Alpes Maritimes. Soit deux départements ruraux où la demande des acquéreurs français est faible et une grande région touristique où la concurrence est vive avec les locaux. Sur l’ensemble du territoire, ils ne constituent que 2 % des transactions immobilières. Les Britanniques ne restent dominants que dans un grand quart Nord-Ouest, bien que leurs présences se sont fortement estompées par rapport aux années d’avant la crise (2002/2007).
Selon les Notaires de France, la présence des acquéreurs étrangers non-résidents n’est que de 2 % (2 % en province, 1 % en Ile-de-France mais 3 % à Paris) des acheteurs de biens immobiliers sur cette période courant de 2003 à 2013. Toutefois, cette présentation obéit à une présentation bien spécifique puisqu’à côté des étrangers ne résidant pas en France, les étrangers qui résident déjà au moment de leur acquisition sont bien plus nombreux et comptent pour 70 % des acheteurs étrangers durant ces quatre années. De même la pression sur les prix venant de l’étranger peut être alimentée par l’achat de non-résidents de nationalité française qui comptent pour 30 % des achats effectués par les non-résidents.
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