Plus de 80 % des foyers français sont équipés d’internet. Tous, ou presque, déclarent détenir un placement. Mais quel est aujourd’hui le comportement de ces internautes épargnants en matière d’information, de souscription ou de gestion de leurs placements ? L’AMF a demandé à Médiamétrie de sonder le marché.
Plus du quart – 26% – des internautes ayant souscrit au moins un placement ces dernières années déclarent l’avoir fait (au moins une fois) via internet. Ils sont 37 % à utiliser le web pour gérer leur épargne, en particulier l’assurance vie et l’épargne salariale… L’étude sur le comportement d’épargne des internautes[1] que vient de publier l’Autorité des marchés financiers (AMF) dans sa dernière lettre de l’Observatoire de l’Epargne démontre que le digital n’a pas encore supplanté le contact physique avec les conseillers.
Accélération en cours – Mais que « l’arrivée des jeunes générations, totalement connectées, et le développement rapide de l’offre de souscription et de gestion en ligne vont rapidement donner à internet la place principale », écrit le gendarme de la Bourse qui, fidèle à sa mission, annonce qu’elle « observe attentivement cette évolution » et veille à ce qu’elle s’accompagne d’un « conseil financier en ligne de qualité ».
Peu d’actifs risqués – L’étude s’attache également à sonder le portefeuille de ces épargnants en voie de virtualisation… 80 % des internautes interrogés déclarent détenir un placement, dont 42 % de l’assurance vie (euros ou unités de compte) et 15 % un plan d’épargne retraite. Fort logiquement, à l’instar des ménages français dans leur ensemble, les épargnants internautes sont plutôt prudents. Le dernier pointage de la Banque de France, publié en novembre dernier, confirmait en effet que 88 % des flux d’épargne sur le 1er semestre 2015 (49 Md€) se dirigeaient vers des placements sans risque (épargne bancaire et fonds en euros). Les internautes détenteurs de placements font à peine mieux, puisque leurs taux de détention de produits risqués sont inférieurs à 20 %. Ils ne sont, par exemple, que 2 % à détenir des SCPI…
[1] Enquête réalisée par Médiamétrie du 24 juin au 3 juillet 2015 auprès de 2001 internautes de 18 ans et plus.