L’action Klepierre a poursuivi son ascension lundi à la Bourse de Paris en s’octroyant 1,6 %. La filiale à 51% de BNP Paribas prenait ainsi la tête des foncières cotées à Paris. Elle confirme donc ses bonnes dispositions affichées à la veille du week_end (+ 5,98 % dans un volume inhabituel de près d’un millions de titres échangés) alors que SG Securities à l‘occasion d’une note sectorielle publiée la semaine dernière dans laquelle la es analystes de la banque rouge et noire ont relevé leur cours cible à 30 euro en passant à l’achat sur le titre. Société Générale retient plusieurs atouts : un patrimoine de centres commerciaux de bonne qualité, bien réparti en Europe continentale et un bon savoir-faire dans la promotion pour compte propre et la gestion pour compte de tiers.
Au vu de la hausse de Klepierre, cette vision l’emporte donc sur celle de Credit Suisse qui a abaisssé la semaine dernière son opinion sur Klépierre de Neutre à Sous-performance avec un objectif de cours de 24 euros contre 26 euros auparavant. La baanque helvétique remarque une dégradation de l’environnement dans la plupart des marchés de Klépierre, de mauvaises ventes des détaillants et de faibles attentes au niveau de la croissance des loyers. Plus inquiétant encore, sel on ces analystes , Klépierre est fortement exposé aux pays périphérique : 28,6% des loyers provenaient d’Italie, de Grèce, d’Espagne, du Portugal, de Hongrie, de République Tchèque et de Slovaquie au premier semestre 2011.
Le débat sur la qualité des fondamentaux de la société foncière n’expliquent pas à eux seuls l’engouement sur ce titre qui s’est adjugé près de 10 % en trois séances. La spéculation sur le titre est nourrie par une possible cession du contrôle de Klepierre par BNP Paribas à l’heure où la crise commande aux banques la cession d’actifs non stratégiques et un recentrage sur leur pré carré. Lundi matin le quotidien « La Tribune » reperenanit à son compte un scénario de cession de la SIIC. Les analystes de SG Securities estiment pour leur part que la foncière intéresserait beaucoup d’acheteurs si BNP Paribas décidait de vendre.
Christophe Tricaud