Croissance de l’actif net réévalué et des résultats ont été de pair avec une gestion active du bilan de cette foncière qui investit dans les bureaux parisiens et les retail parks en province.
Allier la sécurité d’un patrimoine de bureaux dans le quartier central des affaires parisiens et la recherche de la création de valeur dans le développement de ses actifs de retail parks en province : c’est la stratégie de SCBSM, une petite SIIC de 301 millions de patrimoine (+ 2 % sur un an) qui fait état d’un développement maîtrisé pour le premier semestre de son exercice courant de juin à décembre 2014.
Grâce à la montée en puissance des revenus générés par les deux immeubles parisiens acquis en décembre 2013, les revenus locatifs ressortent en hausse de +7% à 9,6 M€ et le résultat opérationnel avant variation de la juste valeur des immeubles de placement progresse de +5% à 5,9 M€.
La variation de juste valeur est principalement liée à la revalorisation des actifs de développement, notamment le futur retail park de Soyaux (+2 M€) pour lequel le Groupe dispose des autorisations d’urbanisme purgées de recours.
Les charges financières sont globalement stables malgré l’accroissement du périmètre. Au final, le bénéfice net réalisé sur ce semestre progresse de +9%, à 4,0 M€.
La Bourse a semblé apprécier cette publication puisque le cours de SCBSM s’est adjugé mercredi 1er avril 5,9 % à 6,90 euros. A ce niveau, le cours de Bourse présente toujours une forte décote sur la valeur d’actif net réévalué (ANR) qui a progressé de 8,2 % sur un an à 10,60 euros. Car le titre souffre toujours d’une appréciation négative à l’égard des sociétés foncières utilisant fortement le levier de la dette.
Le semestre a été marqué par le renforcement de l’attractivité du retail park « Cap-Roussillon » à Rivesaltes (Pyrénées-Orientales), totalement restructuré en 2013-2014 qui a accueilli l’enseigne Stokomani, spécialiste du déstockage de grandes marques. Le magasin, d’une surface de vente de 1600 m², ouvrira ses portes le 22 avril prochain. Ce programme ambitieux de rénovation-extension lancé en 2013 permet à SCBSM de détenir un retail park neuf de 19000 m² au cœur d’une zone commerciale prime. Ce travail a permis de faire progresser la valeur d’expertise du site de 5 M€ en 2 ans (+30%).
Mais la SIIC a également beaucoup travaillé son passif. SCBSM a réalisé une émission obligataire de 28 millions d’euros par placement privé auprès de nouveaux investisseurs institutionnels européens. Le produit de cette émission a notamment été consacré au remboursement anticipé et à l’annulation de l’intégralité des obligations ordinaires SCBSM 8% 2016 et au rachat d’environ 30 % des obligations convertibles SCBSM 9% 2016.
Parallèlement, SCBSM a mis en place 41 M€ de nouvelles lignes bancaires en remplacement du solde de lignes anciennes arrivant à échéance en 2015-2016. Ces emprunts intégraient notamment le refinancement des retail parks de Rivesaltes et Wittenheim (Alsace). La société n’a ainsi plus aucune échéance financière majeure au cours des 4 prochaines années au regard de son solide niveau de trésorerie.
Au 31 décembre 2014, la dette totale du Groupe (bancaire et obligataire) s’élève à 193,7 M€ et présente une maturité moyenne de 5,4 ans et un coût moyen de 4,07% (4,48% un an plus tôt). La trésorerie de l’entreprise s’élève à 12,7 M€ contre 10,9 M€ un an plus tôt. Ce qui en fait l’une des SIIC utilisant le plus le levier de l’endettement avec un ratio de dette rapportée à la valeur du patrimoine qui atteint 64,5 %.
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