Les associés de la SCPI à capital variable Corum Convictions sont appelés à voter pour le quadruplement de son capital statutaire qui sera ainsi porté à 172,4 millions d’euros. Cette résolution marque les ambitions de la jeune société de gestion de SCPI, alors que l’année 2012 s’est soldée par une capitalisation de 17 millions pour Corum Convictions. A cette date, la SCPI lancée en avril 2012 était investie à hauteur de 83% dans des actifs immobiliers faisant ressortir un rendement immobilier de 8,95%. Cette stratégie privilégiant un opportunisme assis sur la recherche de rendement a permis un versement précoce de dividendes aux associés. Sur la base de trois versements effectués en 2012, le taux de distribution sur valeur de marché annualisé ressort à 6,01 %, plaçant Corum Convictions dans le peloton de tête des SCPI d’entreprise, alors qu’elle peut déjà se targuer d’avoir un report à nouveau représentant plus d’un mois de dividendes. Cependant, le dividende prévisionnel versé en avril prochain s’inscrit en baisse à 15 euros contre 16,50 euros pour celui de décembre 2012.
Les sommes collectées vont permettre à cette SCPI de procéder à ses premiers investissements à l’étranger. Outre le montant des souscriptions à venir, Corum Convictions dispose également du levier que lui confère son autorisation de recourir à l’endettement. La société de gestion a demandé aux associés de fixer à 55 millions d’euros le plafond des emprunts que pourra contracter la société de gestion au nom de la SCPI et l’autoriser à consentir toutes les garanties, notamment hypothécaires, nécessaires à la souscription de ces emprunts. Cependant, le montant des emprunts ne pourra dépasser 40 % de la valeur d’expertise des actifs immobiliers majorée des fonds collectés nets de frais non encore investis.
Longtemps, le régulateur a freiné le recours à l’emprunt des SCPI. Mais depuis quelques mois, les SCPI désireuses de recourir au levier de l’endettement se multiplient, à l’image des possibilités que se sont données certaines des SCPI gérées par Sofidy et Intergestion. Le débat reste toutefois animé entre les tenants d’une abstention de dettes pour les SCPI car ce serait aux souscripteurs de parts de SCPI de décider eux-mêmes de recourir au crédit en achetant leurs parts à crédit plutôt que de loger de la dette dans la SCPI où ils investissent. De l’autre bord, les promoteurs de l’endettement des SCPI voient dans les actuelles conditions de financement par emprunt (près de 4 %) une opportunité quand les SCPI peuvent investir sur des actifs dont le rendement immobilier est bien supérieur, parfois plus du double. Du point de vue fiscal, les intérêts des emprunts contractés sont déductibles des loyers encaissés par la SCPI, mais pas le remboursement des emprunts qui s’effectue donc en concurrence avec la distribution des revenus aux associés.
à propos de la SCPI Corum Convictions
Cette SCPI à capital variable lancée le 6 avril 2012 est investie dans des immeubles neufs (75 %) bénéficiant majoritairement de baux long terme avec des charges supportées pour l’essentiel par les locataires. Il se répartit à 86 % en province et à 14 % en Ile-de-France, avec 79 % de locaux d’activités, 30 % de bureaux, 17 % de logistique et 4 % en commerces. La société de gestion Corum Asset Management a été agréée par l’AMF en avril 2011.
Le prix de souscription des parts de Corum Convictions est fixé à 1 000 euros, dont 138 euros de primes d’émissions.
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